Les autorités installées par les talibans après avoir pris le pouvoir en août 2021 se sont engagées à améliorer la sécurité des missions diplomatiques et des entreprises étrangères dans le pays, à la suite des récents attentats perpétrés à Kaboul contre l’ambassade du Pakistan et un hôtel appartenant à un homme d’affaires chinois.
Selon des reportages de la chaîne de télévision afghane Ariana, les agences de sécurité afghanes se sont engagées à utiliser toutes les ressources pour assurer la sécurité de ces installations et pour améliorer la protection des citoyens également.
Le groupe djihadiste État islamique a revendiqué les deux attaques, qui ont incité la Chine à demander à ses citoyens de quitter le pays «dès que possible». Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a souligné mardi que «compte tenu de la situation sécuritaire» en Afghanistan, il est également conseillé aux Chinois présents dans le pays de «prendre des mesures de précaution supplémentaires».
Il a confirmé que cinq ressortissants chinois ont été blessés dans l’attaque et a ajouté que «plusieurs policiers afghans ont été tués», sans donner plus de détails. Les talibans ont affirmé que seules deux personnes avaient été blessées dans l’attaque, tandis que l’État islamique a revendiqué 30 victimes, dont des morts et des blessés.
L’événement a eu lieu un jour après que le vice-premier ministre afghan Mohamad Abas Stanikzai a rencontré l’ambassadeur chinois Wang Yu à Kaboul pour lui assurer que les Talibans garantissent la sécurité des représentants et des installations diplomatiques dans le pays, suite aux récentes attaques contre les ambassades pakistanaise et russe.
Le premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, avait quant à lui demandé quelques jours auparavant aux talibans d’enquêter et d’agir contre les responsables de l’attaque contre l’ambassadeur pakistanais à Kaboul, qui a fait un blessé grave parmi le personnel de sécurité.
L’attaque a été perpétrée quelques jours après qu’une délégation pakistanaise se soit rendue à Kaboul pour aborder l’escalade de la violence à la frontière commune et pour discuter de l’annonce de la fin du cessez-le-feu par le groupe armé Tehrik-i-Taliban Pakistan (TTP), connu sous le nom de Taliban pakistanais, après plusieurs mois de pourparlers négociés par les Taliban afghans.