Le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a exprimé vendredi son mécontentement face à la récente décision du propriétaire de Twitter, Elon Musk, de suspendre les comptes de plusieurs journalistes pour avoir prétendument révélé des informations personnelles du magnat sur le réseau social.
«Nous sommes très perturbés par la suspension arbitraire des comptes Twitter des journalistes. Les voix journalistiques ne peuvent pas être réduites au silence sur une plateforme qui prétend être un espace de liberté d’expression», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Dujarric a fait valoir que cette action de Musk constitue un «dangereux précédent» à l’heure où les journalistes du monde entier sont confrontés à des situations telles que la censure et les menaces physiques.
Interrogé par un journaliste pour savoir si l’ONU allait prendre des mesures plus concrètes contre Twitter, le porte-parole de Guterres a déclaré lors d’une conférence de presse que, pour l’instant, ils «suivent la situation au jour le jour».
M. Dujarric a également déclaré qu’ils étaient en contact «avec les responsables» de Twitter. Il a également déclaré que la plateforme, qui est «extrêmement importante» pour les journalistes, les dissidents politiques et les militants, a enregistré une «augmentation inquiétante» des discours de haine et de la désinformation.
De son côté, l’ONG Reporters sans frontières s’est également alarmée de la suspension des comptes de plusieurs journalistes appartenant à des médias tels que le New York Times, le Washington Post et CNN.
«Nous exigeons le rétablissement immédiat des comptes de ces journalistes. Ce comportement arbitraire des plateformes dure depuis bien trop longtemps. Nous devons reprendre le contrôle démocratique des plateformes avant qu’elles ne se soumettent à leurs caprices et qu’il ne soit trop tard», a déclaré Christophe Deloire, directeur général de RSF.
L’ONG a déclaré dans un communiqué qu'»en quelques semaines», Musk a montré que «sa gestion de Twitter est un désastre pour le droit à l’information», tout en soulignant que cette dernière décision du magnat est «une menace majeure pour la démocratie».
Source: (EUROPA PRESS)