Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré mercredi à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, qu’il s’attendait à une réponse négative de l’OTAN à sa demande officielle de déployer 1 000 agents de sécurité serbes au Kosovo.
«Le comportement de la KFOR est plus correct que celui de certains gouvernements occidentaux. Elle (la KFOR) se comporte de manière sérieuse et responsable conformément à la résolution 1244», a déclaré M. Vucic depuis Bakou, où il est en voyage officiel, selon le quotidien «Politika».
La demande, qui, selon la Serbie, est fondée sur la résolution 1244 des Nations unies, a été officiellement remise la semaine dernière au représentant de la mission de l’OTAN au Kosovo, au point de passage administratif de Merdare.
Selon la résolution, la Serbie pourrait déployer jusqu’à 1 000 militaires, policiers et douaniers sur les sites religieux chrétiens orthodoxes, dans les zones à majorité serbe et aux postes frontières, à condition que ce déploiement soit approuvé par le commandement de la mission de la KFOR.
Outre cette demande, qui intervient dans un contexte de tensions croissantes dans le nord du Kosovo, M. Vucic a rencontré son homologue azéri Ilham Aliyev à Bakou mercredi, un peu moins d’un mois après que les deux dirigeants se soient rencontrés à Belgrade, la capitale de la Serbie.
«Il existe des possibilités de coopération tant dans le domaine du gaz naturel que de l’électricité. Des négociations ont eu lieu. Je suis sûr que des mesures concrètes seront prises pour exporter de l’électricité de l’Azerbaïdjan vers la Serbie à partir de l’année prochaine», a déclaré M. Aliyev lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Vucic.
Pour sa part, le président serbe a déclaré qu’au cours de leur rencontre, ils avaient discuté des «moyens d’obtenir du gaz d’Azerbaïdjan par le biais des interconnecteurs» qui doivent être construits «avec la Bulgarie et la Macédoine du Nord».
«Je pense qu’avec les représentants du secteur de la défense, nous avons beaucoup appris de l’Azerbaïdjan sur les activités des forces armées, ainsi que sur leur structure. Nous sommes prêts à échanger des informations sur de nombreuses questions», a-t-il déclaré.
Source: (EUROPA PRESS)