La ville de Tessit, dans l’est du Mali, a de nouveau été encerclée par le groupe djihadiste État islamique, qui a imposé un blocus à la ville, ce qui a poussé les autorités locales à mettre en garde contre les conséquences humanitaires, mais la junte militaire n’a pas encore fait de commentaire.
Selon les informations recueillies par la radio malienne Studio Tamani, des membres du groupe djihadiste État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ont commencé le blocus dans la journée du 23 décembre, empêchant le passage des véhicules se rendant dans la région.
Des sources locales citées par ce média ont indiqué que trois véhicules de transport public ont été interceptés entre Lellehoye et Tessit, bien que leurs occupants soient sains et saufs. «La situation devient de plus en plus insupportable pour les populations de Tessit et de Lellehoye», ont prévenu les autorités.
Les responsables européens ont appelé les autorités maliennes de transition à trouver une solution à la situation et ont mis en garde contre le risque d'»insécurité alimentaire». La ville était déjà soumise à un blocus similaire au début de l’année.
Plusieurs groupes terroristes opèrent au Mali, y compris des affiliés d’Al-Qaïda et de l’État islamique. En outre, les violences intercommunautaires ont augmenté, dans un contexte marqué par les coups d’État d’août 2020 et de mai 2021, menés par Assimi Goita, actuellement président de transition.
La junte est confrontée à un isolement international croissant. En effet, le président français Emmanuel Macron a récemment officialisé la fin de l’opération «Barkhane» au Sahel, sur fond de retrait des troupes internationales en raison des tensions avec Bamako concernant le report des élections pour rester au pouvoir et le déploiement de mercenaires du groupe Wagner.
Source: (EUROPA PRESS)