Les paramilitaires du Clan del Golfo ont nié vendredi être à l’origine des attaques contre des policiers et des militaires colombiens à l’intérieur d’une mine dans la municipalité de Buriticá, dans la province d’Antioquia, et ont réaffirmé leur attachement au cessez-le-feu bilatéral conclu avec le gouvernement en décembre 2022.
Le front d’Occidente Antioquia, Edwin Román Velásquez, a accusé les mineurs eux-mêmes d’être responsables des fusillades et a reproché aux médias de les rendre responsables de ces «événements répréhensibles».
«Ce que ces fausses rumeurs tentent de faire, c’est de cacher les véritables auteurs des événements. À plusieurs reprises, nous avons demandé aux médias d’enquêter sur les rapports qu’ils présentent afin de ne pas servir de caisse de résonance à des intérêts obscurs qui cherchent à salir notre réputation», a protesté le groupe paramilitaire dans un communiqué.
«Nous avons pleinement respecté le cessez-le-feu bilatéral entre les forces de sécurité de l’État et notre organisation et nous continuerons à le faire, confiants qu’ainsi un climat de paix sera consolidé», a-t-il réaffirmé.
Il y a quelques jours, plusieurs médias colombiens ont rapporté que des agents des forces de l’ordre et des travailleurs de la presse avaient été abattus alors qu’ils se trouvaient à proximité d’une mine.
Les autorités locales ont ensuite accusé le Clan del Golfo d’être à l’origine des fusillades, tout en mettant en doute la volonté du groupe de se joindre aux pourparlers de paix du gouvernement.
Le Clan del Golfo, ou Autodefensas Gaitanistas de Colombia (AGC) comme ils préfèrent s’appeler, est l’un des quatre groupes avec lesquels le gouvernement colombien a conclu un cessez-le-feu bilatéral.
Héritier des Forces unies d’autodéfense de Colombie (AUC) dissoutes, son poids et sa présence dans le conflit armé se sont affaiblis au fil des ans. Le dernier coup reçu a été la médiatisation, en octobre 2021, de l’arrestation de son principal dirigeant et de l’un des criminels les plus recherchés de Colombie, Dairo Antonio Úsuga, alias «Otoniel», qui a été extradé vers les États-Unis.
Source: (EUROPA PRESS)