Le bilan de l’attentat suicide perpétré lundi dans une mosquée de la ville pakistanaise de Peshawar, capitale de la province septentrionale de Jiber Pakhtunkhwa, s’est alourdi à 28 morts et près de 150 blessés, ont confirmé des responsables.
L’explosion a également provoqué l’effondrement d’une partie du toit de la mosquée, de sorte que l’on craint que de nombreuses victimes soient encore coincées dans les décombres, comme le rapporte le journal pakistanais «Daily Jang».
Le chef de la police de Peshawar, Ejaz Jan, a déclaré que l’on ne savait pas encore combien de personnes étaient coincées dans les décombres de la mosquée, située près du poste de police principal. «Nous sommes concentrés sur l’opération de sauvetage», a-t-il déclaré.
A cet égard, Jan a précisé qu'»entre 300 et 400 policiers participent habituellement aux prières». «S’il y a eu une explosion dans la zone, c’est un problème de sécurité, mais une enquête donnera plus de détails», a-t-il déclaré, comme le rapporte la chaîne de télévision pakistanaise Geo TV.
Des sources citées par la chaîne de télévision pakistanaise Geo TV ont précisé que le kamikaze avait pris place au premier rang lors d’une prière à la mosquée avant de déclencher la charge explosive qu’il portait sur lui, sans autre précision à ce stade.
À la suite de l’attaque, le département provincial de la santé a déclaré une «urgence médicale» et a demandé à tous les agents de santé de se tenir prêts à faire face au grand nombre de victimes.
De son côté, l’inspecteur général de la police d’Islamabad, Akbar Nasir Jan, a placé la capitale en «alerte de sécurité maximale» après l’attaque, selon la police d’Islamabad via son compte sur le réseau social Twitter.
L’événement a été condamné par le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, qui a souligné que le fait que l’attaque ait été perpétrée à l’intérieur d’une mosquée montre que les responsables «n’ont rien à voir avec l’islam».
«Ces terroristes essaient de semer la peur en attaquant ceux qui défendent le Pakistan», a-t-il déclaré, après quoi le ministre des Affaires étrangères Bilawal Bhutto-Zardari a promis des mesures drastiques pour s’attaquer aux terroristes et à ceux qui les soutiennent.
L’ancien Premier ministre pakistanais Imran Jan a fermement condamné l’attaque et a présenté ses condoléances aux familles des victimes. «Il est impératif de renforcer notre capacité de collecte de renseignements et d’équiper adéquatement nos forces de police pour combattre la menace croissante du terrorisme», a-t-il déclaré.
Les forces de sécurité pakistanaises ont intensifié ces dernières semaines leurs opérations contre le Tehrik-i-Taliban Pakistan (TTP), connu sous le nom de Taliban pakistanais, après que le groupe armé a annoncé fin novembre la fin d’un cessez-le-feu convenu avec les autorités pakistanaises dans le cadre des contacts établis par les Taliban afghans après leur prise de pouvoir en Afghanistan en août 2021.
Le TTP, qui diffère des talibans afghans sur le plan organisationnel mais suit la même interprétation rigoriste de l’islam sunnite, regroupe plus d’une douzaine de groupes militants islamistes opérant au Pakistan, où ils ont tué quelque 70 000 personnes en deux décennies de violence.
Source: (EUROPA PRESS)