Environ 120 stations de radio afghanes ont cessé d’émettre depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021, selon l’Union des journalistes indépendants afghans (AIJA), qui a indiqué que quelque 1 900 journalistes ont été licenciés en conséquence.
L’AIJA a publié une déclaration à l’occasion de la Journée de la radio, précisant que 117 des 345 stations actives avant la prise de pouvoir par les talibans ont cessé d’émettre «en raison de problèmes financiers».
Il a également noté que cette situation a conduit à ce que 1 900 journalistes et travailleurs des médias, dont 1 079 femmes, perdent leur emploi, ajoutant que 223 stations sont désormais actives en Afghanistan.
L’organisation Nai, qui soutient les médias indépendants dans ce pays d’Asie centrale, a souligné qu’environ la moitié des stations ont cessé leurs activités, comme le rapporte l’agence de presse afghane Jaama Press.
M. Nai a indiqué qu’au cours des deux dernières décennies, quelque 307 stations ont été ouvertes en Afghanistan, dont 48 % ont cessé leurs activités depuis le rétablissement de l’Émirat islamique d’Afghanistan en août 2021.
Les talibans, qui ont annoncé la restauration de l’Émirat islamique près de 20 ans après avoir été chassés du pouvoir par une intervention militaire menée par les États-Unis à la suite des attentats du 11 septembre 2001, ont mis en place une batterie de restrictions qui réduisent l’espace de la société civile et les libertés de la population.
Le groupe a mis en place un gouvernement marqué par l’absence de femmes et de représentants d’autres groupes politiques, et a dû faire face à des critiques concernant la fermeture d’écoles et l’exclusion des étudiantes de celles-ci, dans le cadre d’une série de mesures anti-femmes qui éloignent les femmes de leur travail et régissent des aspects de leur vie quotidienne.
Source: (EUROPA PRESS)