Les gouvernements de la Turquie et de l’Arménie ont exprimé mercredi leur volonté d’accélérer le processus de normalisation des relations lors d’une visite historique du ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoian, après qu’Erevan a annoncé la livraison d’une aide aux victimes du tremblement de terre la semaine dernière.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que la visite de son homologue arménien «est très significative» et a salué la fourniture d’aide par l’Arménie. «L’Arménie a déclaré qu’elle fournirait une aide supplémentaire. Nous les en remercions. L’Arménie a fait preuve de solidarité et de coopération en ces jours difficiles», a-t-il déclaré.
«Nous devons maintenir cette solidarité. Le processus de normalisation se poursuit dans le Caucase du Sud», a déclaré Cavusoglu, qui a indiqué que «le processus de normalisation des relations de l’Arménie avec la Turquie et l’Azerbaïdjan contribuera à la paix et à la prospérité dans la région», comme le rapporte le quotidien turc «Hurriyet».
Pour sa part, M. Mirzoian a réitéré la volonté de l’Arménie de «construire la paix dans la région» et de «normaliser et établir pleinement des relations diplomatiques avec la Turquie», tout en exprimant la volonté d’Erevan d'»ouvrir pleinement» la frontière entre les deux pays.
«Nous avons discuté de certaines questions liées à ce processus et nous avons un accord pour restaurer le pont d’Ani par des efforts conjoints et traiter les infrastructures respectives en vue de la réouverture complète de la frontière», a-t-il déclaré, comme le rapporte l’agence de presse arménienne Armenpress.
M. Mirzoian a exprimé ses condoléances aux familles des victimes des tremblements de terre et a déclaré que «le monde doit agir de manière unifiée» en cas de catastrophe naturelle. «Je pense que la communauté internationale ne doit pas rester indifférente aux crises humanitaires où que ce soit dans le monde», a-t-il déclaré.
La Turquie et l’Arménie sont engagées depuis des mois dans un processus de normalisation de leurs relations, qui ont été gravement compromises par le soutien apporté par la Turquie à l’Azerbaïdjan dans le conflit autour de la région du Haut-Karabakh et par le refus d’Ankara de reconnaître le génocide arménien commis par l’ancien Empire ottoman entre 1915 et 1923.
Source: (EUROPA PRESS)