La présidence sud-coréenne a déclaré jeudi que les éventuelles livraisons d’armes à l’Ukraine dans le contexte de l’invasion russe «dépendent de ce que la Russie fera à l’avenir».
Les autorités russes commentent des choses qui ne se produisent pas, mais ce que nous faisons à l’avenir peut être vu dans l’autre sens, car cela dépend des actions de la Russie à l’avenir», a déclaré un haut fonctionnaire sud-coréen, comme l’a rapporté l’agence de presse Yonhap.
Ces déclarations interviennent après que Moscou et Séoul se sont opposés sur les commentaires du président sud-coréen Yoon Suk Yeol, qui a reconnu que le pays asiatique n’excluait pas de fournir des armes s’il y avait un «réel danger pour la population».
Le responsable sud-coréen a déclaré que «les paroles du président étaient une réponse pleine de bon sens et de principes», malgré le fait qu’il n’y ait actuellement «aucun changement dans le soutien à l’Ukraine».
Il (Yoon) a présenté les choses de manière hypothétique : s’il y a un grave massacre de civils ou un problème humanitaire que la communauté internationale considérerait comme grave d’un point de vue humanitaire, comment la Corée pourrait-elle rester immobile dans une telle situation», a-t-il ajouté.
Il a souligné qu'»il n’existe aucune disposition légale dans le droit interne de notre pays qui interdise le soutien en armes à un pays belligérant extérieur» et a indiqué que le pays est «beaucoup plus actif dans la fourniture d’une assistance humanitaire et financière cette année».
La raison pour laquelle nous ne prenons pas volontairement de telles mesures est d’équilibrer et de remplir la tâche consistant à maintenir les relations Corée-Russie stables tout en participant activement aux rangs de la communauté internationale pour protéger la liberté du peuple ukrainien», a-t-il expliqué.
Le Kremlin a réagi à l’éventuelle fourniture de Yoon en indiquant qu’il fournirait des armes à ses «partenaires» nord-coréens s’ils étaient encouragés à fournir un soutien en armes à l’armée ukrainienne.
L’ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité du pays, Dmitri Medvedev, a déclaré que les déclarations du président sud-coréen constituaient un «revirement radical» par rapport à sa position antérieure, selon laquelle un soutien à la guerre en Ukraine était «totalement hors de question».
Je me demande ce que les habitants de ce pays (la Corée du Sud) diront lorsqu’ils verront les dernières démonstrations d’armes russes par leurs voisins les plus proches, nos partenaires nord-coréens», a déclaré l’ancien président russe sur son canal officiel du réseau social Telegram, où il a souligné que cette manœuvre serait une «contrepartie».
Source: (EUROPA PRESS)