Le géant américain de la distribution Walmart a conclu un accord pour payer 3,1 milliards de dollars (3,003 milliards d’euros) afin de régler toutes les poursuites potentielles liées à la crise des opioïdes aux États-Unis, ainsi que pour régler les réclamations potentielles des États et des collectivités locales si toutes les conditions sont remplies.
En tout état de cause, la multinationale a souligné que l’accord n’implique aucune reconnaissance de responsabilité de la part de Walmart, qui a insisté sur le fait qu’elle «continuera à se défendre vigoureusement» contre toute réclamation qui ne serait pas résolue dans le cadre du règlement établi.
La procureure générale de New York, Letitia James, a déclaré que le règlement mettait fin aux accusations selon lesquelles l’entreprise avait contribué à la crise nationale des opioïdes en ne réglementant pas les prescriptions d’opioïdes dans ses magasins.
Outre le paiement de 3,1 milliards de dollars, qui sera réparti entre les États et les collectivités locales signataires et qui sera utilisé pour le traitement, le rétablissement et la réduction des opioïdes, le règlement comprendra un certain nombre d’exigences que Walmart devra respecter, notamment une meilleure surveillance pour prévenir les prescriptions frauduleuses et le suivi des prescriptions suspectes.
«Pendant des décennies, l’épidémie d’opioïdes a dévasté les communautés ici à New York et dans tout le pays», a déclaré le procureur général de New York, pour qui les pharmacies Walmart ont joué un rôle indéniable dans la crise.
CLÔTURE LE TRIMESTRE AVEC UNE PERTE.
Walmart a annoncé mardi une perte de 1,798 milliard de dollars (1,741 milliard d’euros) pour son troisième trimestre fiscal, qui s’est déroulé d’août à octobre, contre un bénéfice de 3,105 milliards de dollars (3,007 milliards d’euros) à la même période de l’année précédente, en raison de l’impact du règlement.
Plus précisément, la multinationale a enregistré un impact négatif sur ses comptes trimestriels de 3,325 milliards de dollars (3,220 milliards d’euros) en raison de l’accord pour résoudre d’éventuelles poursuites judiciaires concernant la crise des opioïdes aux États-Unis.
Ainsi, au cours des neuf premiers mois de son exercice, la multinationale a réduit le bénéfice net attribuable de 46,5%, à 5 405 millions de dollars (5 235 millions d’euros).
Les ventes de Walmart au cours des neuf premiers mois de son exercice fiscal ont atteint 447 241 millions de dollars (433 207 millions d’euros), en hausse de 6,5 %, dont une croissance de 8,7 % au troisième trimestre, à 152 813 millions de dollars (148 018 millions d’euros).
Pour l’ensemble de l’année, la multinationale a revu ses prévisions à la hausse et anticipe désormais une croissance de 5,5% de ses ventes consolidées pour l’année, malgré l’hypothèse d’un impact négatif de quelque 4,1 milliards de dollars (3,971 milliards d’euros) lié au taux de change du dollar.
La multinationale prévoit également que son bénéfice par action ajusté pour l’ensemble de l’année sera en baisse de 6 à 7 %.