Le président du Conseil européen, Charles Michel, a exprimé le soutien de l’Union européenne à la Pologne après qu’au moins deux personnes aient été tuées par des tirs de missiles sur le territoire polonais dans une ville frontalière à quelques kilomètres de l’Ukraine, tout en informant qu’il est en contact avec le reste des dirigeants de l’UE-27.
«Choqué par les informations selon lesquelles des missiles ou d’autres munitions ont tué des personnes sur le sol polonais», a écrit Michel dans une première réaction postée sur ses réseaux sociaux, dans laquelle il a également exprimé ses condoléances aux familles des victimes.
«Nous sommes avec la Pologne», a souligné M. Michel, avant d’indiquer qu’il est en contact avec les autorités polonaises, les membres du Conseil européen et d’autres alliés pour examiner une situation dont la plupart des dirigeants de l’UE attendent encore des informations de Varsovie pour évaluer sa réaction.
Dans un bref message sur les médias sociaux, le Premier ministre belge Alexander de Croo a exprimé sa «forte condamnation» de l'»incident» survenu dans la prison polonaise, sa solidarité avec les victimes et le soutien de la Belgique à la Pologne. «Nous faisons tous partie de la famille de l’OTAN, qui est plus unie que jamais et équipée pour nous protéger tous», a déclaré M. De Croo.
Le président finlandais Sauli Niinistö, pour sa part, a admis être préoccupé par ce qui s’est passé mais a demandé d’attendre des informations «précises et confirmées» avant de tirer des «conclusions».
Dans le même ordre d’idées, le Premier ministre tchèque Peter Fiala a déclaré que si le tir de missile sur le territoire polonais est confirmé, il s’agira d’une «escalade de la part de la Russie». «Nous soutenons fermement nos alliés de l’UE et de l’OTAN», a-t-il souligné.
LES PAYS BALTES POINTENT LA RUSSIE Les pays baltes ont été les premiers à réagir à l’incident survenu en Pologne. Le ministre letton de la défense, Artis Pabriks, s’en est pris directement à Moscou, accusant le «régime russe criminel» de tirer des missiles non seulement sur des civils mais aussi sur «le territoire de l’OTAN en Pologne».
Le Premier ministre letton, Krisjanis Karins, a ensuite annoncé la tenue d’une réunion d’urgence mercredi pour discuter de la situation et des mesures possibles. «La Lettonie et ses alliés de l’OTAN sont prêts à toute situation pour défendre leurs citoyens et leurs territoires», a-t-il déclaré dans un message sur son profil Twitter.
Pendant ce temps, le président lituanien Gitanas Nauseda a utilisé la même chaîne pour souligner que «chaque pouce du territoire de l’OTAN doit être défendu» et a confirmé qu’il était en pourparlers avec les autorités polonaises.