Un tribunal d’Astana a condamné l’ancien président du Comité de sécurité nationale du Kazakhstan, Karim Massimov, à 18 ans de prison pour haute trahison, en raison de son rôle dans les émeutes de janvier 2022 qui ont fait plus de 200 morts.
Le tribunal interdistrict d’Astana a également ordonné la confiscation des biens de Massinov, qui est en état d’arrestation depuis janvier 2022, et lui a interdit d’exercer une fonction publique, a rapporté le portail Tengrinews.
Les adjoints de l’ancien chef des services secrets kazakhs, Anwar Sadikulov, Daulet Yergozhin et Marat Osipov, ont également été condamnés à des peines de prison allant de trois à seize ans pour les mêmes chefs d’accusation en rapport avec les émeutes.
Le procureur général Berik Assilov a expliqué en janvier que toutes les personnes impliquées étaient accusées d’avoir stratégiquement abandonné des positions militaires pendant les manifestations dans des provinces comme Almaty, et donc de ne pas avoir pris les «mesures appropriées» pour mettre fin à la violence.
En mars, un tribunal militaire kazakh a condamné l’ancien ministre de la défense Murat Bektanov à 12 ans de prison pour son rôle dans les troubles, après que le président kazakh Kasim Khomart Tokayev ait accusé les forces armées d’avoir fait preuve d’une «inaction criminelle» en janvier.
Le pays a été plongé dans la crise au début du mois de janvier 2022, lorsque des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre le gouvernement qui a augmenté le prix du gaz liquéfié, essentiel pour les déplacements en voiture. Le bureau du procureur kazakh a évalué à 238 le nombre de personnes tuées lors des manifestations, dont 19 membres des forces de sécurité.
Source: (EUROPA PRESS)