La vice-présidente du Pérou, Dina Boluarte, a demandé à la présidente de la sous-commission des accusations constitutionnelles (SAC) du Congrès péruvien, Lady Camones, de mettre de côté la députée Norma Yarrow lors du vote sur le rapport final d’une plainte constitutionnelle à son encontre.
Le ministre du Développement social et de l’Inclusion sociale a également fait référence au règlement du Parlement péruvien, qui établit que les membres de la sous-commission ne peuvent pas présenter d’accusations constitutionnelles, comme l’a fait Yarrow (membre d’Avanza País), comme le rapporte la station de radio RPP.
«Il se trouve que Mme Norma Yarrow, membre actuel de la sous-commission, est la congressiste qui a présenté la plainte constitutionnelle qui fait l’objet de la procédure», a averti M. Boluarte dans une lettre adressée à M. Camones, rappelant que «la qualité de membre de la sous-commission» la disqualifie pour voter sur une plainte présentée par elle-même.
Dans cette ligne, le «numéro deux» du gouvernement péruvien a mis en doute le fait que Yarrow «est juge et partie de la procédure d’accusation constitutionnelle».
Mme Boluarte a toutefois prévenu qu’en cas de refus de cette demande, elle fera appel aux «organes compétents de la juridiction constitutionnelle» afin qu’ils révisent la décision comme inappropriée.
Selon la députée Yarrow, la vice-présidente aurait violé les articles 38 et 126 de la Constitution et aurait commis des délits d’omission, de refus ou de retard d’actes fonctionnels, ainsi que de prévarication pendant qu’elle était à la tête du conseil d’administration du club départemental d’Apurímac.