La Cour suprême du Mexique a ratifié mardi la présence de l’armée dans les rues du pays pour assurer la sécurité publique, dans le cadre de la lutte contre le crime organisé ordonnée par le président mexicain Andrés Manuel López Obrador.
L’assemblée plénière, à une majorité de huit voix, a confirmé la constitutionnalité de l’ordonnance du mois d’août de Lopez Obrador, qui demandait aux soldats et aux marines de quitter leurs casernes pour lutter contre le crime organisé.
Ainsi, elle a établi que le chef de l’État a correctement utilisé son pouvoir établi dans l’article 5 du décret de réforme constitutionnelle, malgré le fait que le président de la chambre, Arturo Zaldívar, a rejeté qu’avec cette résolution l’organe autorise la militarisation des tâches de sécurité publique.
«Le fait que cette Cour suprême valide la participation des forces armées aux tâches de sécurité, jusqu’à ce que d’autres institutions civiles, comme la Garde nationale, concluent leur intégration (…), ne signifie en aucun cas que cette cour autorise la militarisation de la Sécurité publique», a-t-il expliqué, comme le rapporte le journal ‘Excelsior’.
L’accord mentionne également que les forces armées seront régies par la stricte observation et le respect des droits de l’homme, conformément à la Constitution ou à la législation nationale sur le recours à la force.
Cette mesure, approuvée par la Chambre des députés, permet que pendant 10 ans à compter de l’approbation de la loi sur la sécurité publique – en vigueur depuis 2019 – la Garde nationale mexicaine puisse utiliser l’armée dans des tâches de sécurité publique de manière «extraordinaire, réglementée, supervisée, subordonnée et complémentaire», à la demande du président du pays.
Lopez Obrador a proposé en août que les soldats et les marines mexicains restent dans les rues au-delà de 2024 pour soutenir la police mexicaine dans les tâches de sécurité publique, après avoir fait adopter en 2019 une réforme dont la durée maximale était de cinq ans. Auparavant, M. Lopez Obrador avait objecté que » l’urgence que connaît le pays en matière de sécurité publique » rendait cette prolongation nécessaire.