L’ancien Premier ministre australien Scott Morrison s’est défendu après l’adoption d’une motion de défiance par le Parlement australien mercredi, réaffirmant qu’il est fier de ses réalisations et de son administration.
«Je suis fier de ce que j’ai accompli dans cet endroit et je suis fier de mon gouvernement, Monsieur le Président. Je suis fier qu’à un moment d’extrême épreuve, mon gouvernement se soit levé et ait fait face à l’abîme d’incertitude dans lequel se trouvait notre pays», a déclaré M. Morrison, faisant référence à la nomination secrète par le chef du gouvernement de jusqu’à cinq portefeuilles ministériels pendant la pandémie de COVID-19.
Malgré cela, il a admis que «rétrospectivement», ces pouvoirs n’étaient pas nécessaires, tout en reconnaissant qu’il n’attachait pas d’importance à se nommer lui-même à ces postes, raison pour laquelle il a choisi de ne pas divulguer ces mesures.
Il a toutefois accusé le gouvernement d’Anthony Albanese d'»intimidation» en déposant une motion de censure contre lui, qu’il a critiquée comme étant «totalement partisane».
«Je n’ai pas l’intention de me soumettre à l’intimidation politique de ce gouvernement, qui utilise son nombre dans cette enceinte (la chambre basse) pour imposer son châtiment à un adversaire politique», a déclaré l’ancien Premier ministre, cité par la chaîne australienne ABC.
Suite à ces propos, M. Albanese a regretté que M. Morrison ne fasse preuve que d'»arrogance» et de «déni», critiquant le fait qu’il n’a aucun regret pour son administration.
Le Parlement australien a approuvé la première motion de censure contre un dirigeant de ce pays, avec 86 voix pour et 50 contre, la plupart étant des membres de la Coalition de l’opposition de M. Morrison.
La motion de défiance, qui est la déclaration de désapprobation la plus sérieuse du Parlement australien, est un acte symbolique sans impact juridique. Elle n’a donc aucune conséquence pour Morrison en tant que membre du Parlement, rapporte la chaîne.