
Ces dernières heures, les forces ukrainiennes et russes ont fait état d’une recrudescence des combats dans l’est de l’Ukraine, où les tensions restent élevées dans l’attente de savoir comment se déroulera le retrait des troupes russes de Kherson et de connaître les possibilités de repositionnement sur de nouveaux fronts.
Les forces armées russes ont lancé cette semaine leur plus lourd bombardement depuis le début de l’invasion en février, laissant jeudi plus de dix millions de personnes sans électricité, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les dernières attaques russes ont touché plusieurs régions, y compris Kiev, le bureau présidentiel indiquant qu’au moins neuf personnes ont été tuées dans la seule région de Zaporiyia. Deux autres corps ont été retrouvés vendredi sous les décombres d’une maison détruite à Vilniansk, selon l’agence UNIAN.
Dans son rapport militaire quotidien, l’Ukraine n’a fait état d’aucun changement sur les différents fronts de bataille encore ouverts, tandis que le ministère russe de la défense a affirmé que ses troupes s’étaient emparées d’une ville de la région de Donetsk, bien que ces informations soient impossibles à vérifier de manière indépendante.
Le retrait des forces russes de la ville de Kherson, seule capitale provinciale conquise après l’invasion, est une victoire symbolique pour Kiev. Ce retrait implique un transfert massif de troupes et de civils vers la rive ouest du Dniepr.
Selon les services de renseignement militaire britanniques, à la suite de ces mouvements, «les forces russes continuent de donner la priorité à la remise en état, à la réorganisation et à la préparation de leurs défenses». Leurs sources font état de la construction de nouvelles tranchées en plusieurs points situés à des dizaines de kilomètres de la ligne de front actuelle, en prévision de nouveaux revers.
«Il est probable que la Russie tentera à un moment donné de redéployer une partie des troupes récupérées à Kherson pour renforcer et étendre ses opérations offensives près de la ville de Bajmut dans la région de Donetsk», ont indiqué les services de renseignement britanniques.