
Des dizaines de milliers de personnes manifestent au Soudan contre le chef de l’armée et président du Conseil souverain de transition, Abdelfatá al-Burhan, après la signature d’un accord avec la coalition civile des Forces pour la liberté et le changement (FFC) pour mettre fin à la crise résultant du coup d’État d’octobre.
Des rassemblements ont eu lieu dans la capitale, Khartoum, mais aussi à Atbara, Gadarif, Al Geneina et Madani, où des milliers de personnes ont exigé que l’armée abandonne le pouvoir et retourne dans les casernes. Ces groupes ont été dispersés par la police à l’aide de bombes lacrymogènes et de balles en caoutchouc, selon Radio France International.
Le FFC fait partie de l’opposition au gouvernement de transition et est l’un des principaux groupes à l’origine des manifestations qui ont conduit à l’éviction du président de l’époque, Omar Hassan al-Bashir, du pouvoir en 2019.
Cette semaine, ils ont annoncé la signature d’un «accord-cadre» dans les dix jours pour résoudre la crise, mais les manifestants du Comité de la résistance estiment que cela ne résout pas l’impasse politique et se demandent à quel prix la coalition s’est vendue, selon la même source.
«L’accord-cadre» comprend tous les mécanismes nécessaires pour mettre fin au coup d’État et instaurer une autorité civile démocratique», a-t-il déclaré, avant d’assurer que cet accord «sera signé dans dix jours» et d’ajouter que «la deuxième phase consiste à élaborer l’accord avec la participation d’une large partie de la population et des forces révolutionnaires», ont-ils déclaré lors de la conférence de presse.
Al Burhan a mené un nouveau coup d’État en octobre 2021 qui a évincé le Premier ministre de transition, Abdullah Hamdok, nommé après un accord entre la précédente junte militaire, issue du coup d’État de 2019 contre Al Bashir, et diverses organisations civiles et formations politiques d’opposition.