
Le gouvernement indien a accusé mardi la Chine de tenter de modifier le statu quo dans la zone frontalière de l’Arunachal Pradesh après les affrontements de la semaine dernière, les premiers depuis 2020, tandis que Pékin a souligné que la situation «est globalement stable».
Le ministre indien de la défense, Rajnath Singh, a déclaré lors d’une comparution devant le Parlement que l’incident s’était terminé sans faire de victimes ni de blessés graves parmi les militaires indiens et a souligné qu'»il a été demandé à la Chine d’éviter de telles actions et de maintenir la paix et la tranquillité à la frontière».
Il a souligné que les troupes chinoises ont tenté de prendre le contrôle de territoires dans l’Arunachal Pradesh, tout en soulignant que les forces indiennes ont forcé leur retrait après les combats, selon le journal indien «The Times of India».
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré lors d’une conférence de presse que «les deux parties ont toujours maintenu une bonne communication sur les questions frontalières par les voies diplomatiques et militaires».
Wang a appelé New Delhi à «rencontrer la Chine à mi-chemin» et à «mettre consciemment en œuvre l’important consensus atteint par les dirigeants des deux pays». À cet égard, il a souligné l’importance de «respecter l’esprit des accords pertinents» afin de «maintenir la paix et la tranquillité dans les zones frontalières».
Les tensions concernent le territoire montagneux de la région nord du Cachemire, ainsi que quelque 60 000 kilomètres carrés dans l’État d’Arunachal Pradesh, au nord-est de l’Inde. La ligne de contrôle effectif, qui remplace la frontière entre les deux pays dans cette région, passe par Ladaj.
L’Inde et la Chine se sont engagées dans une brève guerre frontalière en 1962. L’Inde conteste le contrôle exercé par la Chine sur 38 000 kilomètres carrés de terres dans l’Aksai Chin, qui, selon elle, font partie du Ladaj. Pékin revendique à son tour 90 000 kilomètres carrés de territoire dans l’Arunachal Pradesh, qu’elle considère comme faisant partie du sud du Tibet.






