
Le pouvoir judiciaire péruvien a ratifié jeudi la détention provisoire de 18 mois ordonnée à l’encontre de l’ancien président Pedro Castillo pendant qu’il fait l’objet d’une enquête pour les crimes de rébellion, conspiration, abus d’autorité et trouble à l’ordre public.
La Chambre pénale permanente de la Cour suprême du Pérou maintiendra l’ancien président dans la prison de Barbadillo, à Ate, dans la banlieue de Lima – où est également détenu l’ancien président Alberto Fujimori – en accord avec le bureau du procureur général du Pérou, selon «La República».
«Le recours formé par José Pedro Castillo Terrones est déclaré non fondé, et le recours formé par le procureur suprême du ministère public est partiellement fondé», peut-on lire dans la résolution.
En ce sens, le pouvoir judiciaire ratifie sa décision d’imposer une mesure de 18 mois de détention provisoire à l’encontre de l’ancien président, alors qu’il fait l’objet d’une enquête pour les crimes présumés de rébellion et de conspiration.
Ainsi, Castillo purgera 18 mois de détention provisoire, malgré la tentative de son équipe juridique de le libérer sur parole.
La décision de la justice péruvienne intervient un jour après la tenue d’une audience pour examiner l’appel présenté par l’ancien président demandant sa libération.
«Je n’ai jamais commis le crime de rébellion car je n’ai jamais pris les armes, ni dit aux autres de le faire. Je dois dire que c’est ce gouvernement tyrannique qui a pris la vie de mes 28 frères et sœurs péruviens à Andahuaylas, Ayacucho et d’autres endroits qui ont pris les armes», a déclaré l’ancien président à l’audience, défendant son innocence.
M. Castillo a affirmé qu’il n’avait pas commis le crime de conspiration, accusant «ceux qui, depuis le Congrès et d’autres institutions», avaient comploté la chute de son gouvernement par le biais de «demandes successives de vacance présidentielle et d’autres astuces».
«Si ma famille a dû quitter le pays et se réfugier, c’est parce qu’au Pérou, elle était en danger, non seulement sa liberté, mais aussi son intégrité et sa propre vie. Cependant, je resterai ici pour faire face à n’importe quel procès car j’ai la vérité de mon côté», a répété M. Castillo lors de son discours.
La détention préventive ordonnée par la justice péruvienne – et proposée par le bureau du procureur général – intervient après que M. Castillo a annoncé la dissolution du Congrès et la mise en place d’un gouvernement d’urgence le 7 décembre, après quoi il a été démis de ses fonctions par le Congrès, puis placé en détention par les forces de sécurité péruviennes.
Source: (EUROPA PRESS)