Le ministre péruvien de la Justice, José Tello, a déclaré lundi que le Congrès avait la possibilité d’avancer les élections à 2023 et qu’en tant que gouvernement, «il n’y aurait aucun problème» à prendre cette décision. «Nous respectons le cadre constitutionnel», a-t-il fait remarquer.
M. Tello a rappelé que, bien que le Congrès ait déjà décidé, lors d’un premier vote, d’avancer les élections à avril 2024, il a le pouvoir de les organiser en 2023 sur la base de la décision «pleine» et «autonome» que la chambre doit légiférer.
«Ils pourraient décider de les avancer à 2023 et pour nous il n’y aurait aucun problème parce que nous respectons le cadre constitutionnel et aussi la séparation des pouvoirs et les décisions que le Congrès peut prendre», a-t-il dit.
Concernant le refus de la présidente du Pérou, Dina Boluarte, de quitter son poste après les critiques qu’elle reçoit pour la répression policière des manifestations – qui ont déjà fait près de quarante morts -, M. Tello a déclaré qu’il s’agissait d’une «décision courageuse», car son départ créerait davantage d’instabilité.
«Dina Boluarte garantit qu’il y aura un exécutif qui, avec le corps législatif et d’autres organes étatiques et électoraux, mènera une transition ordonnée vers l’année 2024», a déclaré Tello à RPP.
Le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, José Tello, a souligné que la déclaration de l’état d’urgence à Callao, Cusco, Lima et Puno est une mesure visant à protéger la population des situations de violence.
Comme d’autres ministres du cabinet de Boluarte, Tello a justifié les mesures imposées lors des manifestations par les actions menées par les «violents», tout en espérant que le ministère public pourra progresser dans l’élucidation des décès survenus lors de la répression policière des manifestations.
Source: (EUROPA PRESS)