Les autorités du Burkina Faso ont signalé que près de 80 femmes ont été enlevées entre le jeudi 12 janvier et le vendredi 13 janvier dans le département d’Arbinda, au nord du pays, par des terroristes présumés.
Un membre de la force de sécurité locale d’Arbinda a déclaré à Radio France Internationale (RFI) qu’il n’y avait pas deux groupes de femmes enlevées mais trois, ce qui porte le nombre total de personnes portées disparues à environ 80.
Plus précisément, les trois groupes de femmes ont été enlevés dans les communes de Boukouma, Wourougoudou et Trignaen, toutes situées dans le département d’Arbinda, dans la province du Soum.
Selon l’agent de sécurité, toutes les femmes étaient sorties pour cueillir des fruits lorsqu’elles ont été enlevées par des terroristes présumés. Lors du premier enlèvement collectif, 43 femmes se trouvaient à Boukouma et se rendaient dans la brousse, à quatre kilomètres de la ville. Un jour plus tard, 18 personnes ont connu le même sort à Wourougoudou.
Enfin, dans un troisième village, Trignien, les terroristes présumés ont enlevé un dernier groupe de 16 femmes, selon la station.
Une femme qui a réussi à échapper à la dernière agression a déclaré que les agresseurs avaient pris le bétail. Les victimes ont dû conduire les animaux dans la brousse tandis que leurs ravisseurs les suivaient à moto. Peu après, les terroristes présumés se sont arrêtés pour prier, ce dont la femme a profité pour s’échapper.
Une deuxième femme enlevée a déclaré qu’une quinzaine de victimes avaient été emmenées dans le village de Dala, à environ six kilomètres au nord-ouest d’Arbinda, où les criminels ont abattu une chèvre et donné aux femmes du riz à cuisiner. Elle a pu s’échapper pendant la préparation du repas, rapporte RFI.
Auparavant, le gouvernement du Burkina Faso avait confirmé la disparition de 50 femmes, faisant référence à des rapports antérieurs faisant état de l’enlèvement de deux groupes de femmes.
Pendant ce temps, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a appelé lundi à la libération des femmes enlevées.
«Je suis alarmé par le fait que des dizaines de femmes cherchant de la nourriture pour leur famille ont été enlevées en plein jour, dans ce qui pourrait être la première attaque de ce type visant délibérément les femmes au Burkina Faso», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Il a appelé les autorités à mener une enquête «efficace, impartiale et indépendante» pour identifier les responsables et rendre justice aux victimes et à leurs familles.
Le département d’Arbinda, dans la province du Soum, est soumis à un blocus terroriste depuis plusieurs semaines, avec des affrontements répétés entre les forces exécutives du Burkina Faso et ces groupes armés.
Source: (EUROPA PRESS)