L’ancien ministre des affaires étrangères Nikos Christodoulides détient une avance confortable sur ses deux principaux rivaux lors des élections présidentielles de dimanche à Chypre, dont le résultat final devrait être décidé lors d’un second tour la semaine prochaine, selon les sondages de sortie des urnes.
En tête des sondages, l’ancien ministre, ancien membre du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique, qui se présente désormais en tant que candidat indépendant après avoir provoqué un schisme au sein du parti. Malgré son avance, les sondages indiquent qu’un second tour sera nécessaire et se tiendra le week-end prochain.
Le sondage du radiodiffuseur public chypriote CyBC donne à Christodoulides entre 30,5 et 33,5 % des voix, devant ses deux principaux rivaux, Averof Neophytou et Andreas Mavroyiannis, mais loin des 50 % plus une voix qui lui donnent la victoire absolue.
Mme Neophytou, chef du parti au pouvoir, obtiendrait entre 26,5 et 29,5 % des voix, soit exactement la même fourchette que le troisième prétendant, le candidat soutenu par l’opposition Akel, Andreas Mavroyiannis.
Les trois principaux candidats sont considérés comme le prolongement du président sortant Nicos Anastasiades, qui quitte ses fonctions après deux mandats. Bien que M. Mavroyiannis se présente avec le soutien de l’opposition, il a été le principal négociateur d’Anastasiades lors des pourparlers visant à résoudre le conflit historique avec le nord de Chypre, l’État «de facto» – appelé République turque de Chypre du Nord – reconnu uniquement par la Turquie.
Le taux de participation provisoire était de 67,6 % en milieu d’après-midi, selon Costas Constantinou, directeur des élections, dans une déclaration rapportée par le site InCyprus.
Ce pourcentage est supérieur de 1,6 point à celui enregistré lors de l’élection présidentielle de 2018, mais il est loin de répondre aux attentes des candidats en matière de participation sur fond d’apathie de l’électorat due à l’absence de sentiment de renouveau chez les principaux candidats par rapport aux politiques du président sortant.
Source: (EUROPA PRESS)