
La plénière du Parlement européen a rendu hommage mardi, par une minute de silence, à son président à la fin des années 1990, José María Gil-Robles, décédé lundi à l’âge de 88 ans.
«Cette Assemblée le pleure et rend hommage à son héritage», a déclaré la Présidente du Parlement, Roberta Metsola, une conservatrice maltaise, après avoir rappelé la carrière parlementaire de Gil-Robles et demandé aux députés de se joindre à une minute de silence avant la séance de vote.
«On se souviendra de lui pour avoir fait en sorte que le Parlement soit directement impliqué dans les négociations du traité d’Amsterdam, y compris l’inclusion de la base juridique pour l’adoption du statut des députés, grâce auquel le Parlement est devenu plus indépendant», a déclaré Metsola.
«C’est sous sa présidence que le Parlement a contribué aux décisions concernant l’entrée en vigueur de l’euro et le début des négociations d’adhésion avec dix nouveaux États membres. Il a également dirigé cette Assemblée pendant les mois difficiles qui ont précédé la démission de la Commission européenne, une crise dont notre institution est sortie plus forte», a-t-il ajouté.
Gil-Robles (Madrid, 1935) a été député européen pour le Parti populaire européen pendant trois législatures consécutives, de 1989 à 2004, y compris la présidence de l’institution entre 1997 et 1999.
Il a participé à des moments historiques pour l’Europe, tels que les négociations sur le traité d’Amsterdam, l’approbation de l’introduction de l’euro et l’élection du premier président de la Banque centrale européenne.
Il a également présidé le processus qui a conduit à la démission de la Commission dirigée par Jacques Santer, ainsi que le lancement de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et les efforts de l’UE pour prévenir le génocide au Kosovo.
Professeur de droit, après son passage au PE, il a occupé la présidence d’honneur du Mouvement européen international. Entre 2008 et 2015, il a présidé la Fondation Jean Monnet.
Source: (EUROPA PRESS)