Le président actuel de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, affrontera trois autres candidats lors des élections présidentielles prévues le 14 mai, malgré la controverse suscitée par sa propre candidature car, techniquement, il a déjà effectué ses deux mandats.
Le Conseil électoral suprême du pays a ainsi soutenu le leader de l’opposition et principal rival d’Erdogan, Kemal Kiliçdaroglu, le président du Parti de la patrie de centre-gauche, Muharrem Ince, et l’ultranationaliste Sinan Ogan du Parti du mouvement nationaliste (MHP).
De cette liste, qui a déjà été publiée au Journal officiel de l’État, Ince a une expérience antérieure puisqu’il s’est présenté contre Erdogan lors de l’élection présidentielle de 2018. Les alliés du gouvernement comprennent le MHP et le Parti de la grande unité (BBP).
Kiliçdaroglu, quant à lui, représente une grande coalition d’opposition composée de six partis, dont des nationalistes, des laïques et des islamistes. Ces élections constituent un test majeur pour Erdogan, qui est au pouvoir depuis 20 ans et qui doit maintenant faire face à de graves problèmes pour gérer la crise économique.
Les derniers sondages sur les intentions de vote indiquent une course serrée entre Erdogan et le chef de l’opposition, qui a demandé le soutien du Parti démocratique des peuples pro-kurde, le deuxième plus grand parti d’opposition au parlement.
Pour sortir vainqueur du premier tour de l’élection présidentielle, les candidats doivent obtenir plus de 50 % des voix. Dans le cas contraire, la junte, qui a rejeté les appels de l’opposition contre la candidature d’Erdogan, a prévu un second tour pour le 28 mai.
Les opposants insistent sur le fait qu’Erdogan est en violation de la constitution, qui prévoit un maximum de deux mandats. Toutefois, Erdogan a invoqué la réforme constitutionnelle de 2017 et a souligné que l’amendement remettait le compteur à zéro.
Source: (EUROPA PRESS)