L’ancien président américain Donald Trump comparaîtra mardi 4 avril devant le tribunal pénal de Manhattan pour entendre en personne l’acte d’accusation, toujours sous scellés, pour lequel il a été inculpé jeudi dernier dans l’enquête sur le versement de pots-de-vin à l’actrice pornographique Stephanie Clifford (plus connue sous le nom de Stormy Daniels) par le biais d’une opération enfouie dans les comptes de la Trump Organization, l’entreprise de Trump, pendant la campagne électorale de 2016.
La comparution de M. Trump a été confirmée par son avocate, Susan R. Necheles, dans ce qui est officiellement un processus de »reddition volontaire» dans le cadre d’une phase de procédure que l’équipe juridique de l’ancien président a l’intention de traverser comme une étape initiale avec le moins de surprises possible après la commotion déclenchée par la première accusation criminelle à laquelle un président américain, actif ou retraité, a été confronté dans l’histoire du pays.
Le calme avec lequel l’équipe juridique du président abordera la séance de mardi contraste fortement avec l’ambiance que l’équipe de campagne de l’ancien président, à nouveau candidat à la Maison Blanche en 2024, anticipe à l’extérieur de la salle d’audience. Ce sera comme O.J. Simpson sous stéroïdes», a déclaré un conseiller du magnat à Politico, en référence à l’extraordinaire cirque médiatique qui a entouré l’ancienne star du football lors de son procès dans les années 1990 pour le meurtre de son ex-femme Nicole Brown.
L’équipe juridique de Trump a assuré qu’elle n’avait pas la moindre intention de «commencer un duel» avec l’accusation, selon les termes de l’un des avocats du magnat, Joe Tacopina, dans des déclarations au New York Daily News, même si le gouverneur de l’Etat, l’ultraconservateur Ron DeSantis, a déclaré qu’il ne contribuerait en aucune façon à «l’extradition» de Trump s’il refusait de quitter sa résidence.
20 h 15 Donald Trump doit comparaître mardi vers 14 h 15 (20 h 15 en Espagne continentale et aux Baléares) après un voyage qui le conduira de son manoir de Mar-a-lago (Floride) au tribunal d’instance de Lower Manhattan (dans le sud de l’île, près de Wall Street) après un voyage en avion privé de l’aéroport international de Palm Beach à l’aéroport LaGuardia de New York.
Les détails de l’arrivée de Trump au tribunal sont encore en cours de négociation entre ses avocats et le bureau du procureur de Manhattan dirigé par Alvin Bragg. On ne sait donc pas encore si l’ancien président entrera dans le lieu par une entrée privée ou, au contraire, s’il descendra Centre Street devant les caméras et ses partisans.
Quoi qu’il en soit, M. Trump devra se soumettre, à un moment ou à un autre de la journée, soit dans le même tribunal, soit dans un poste de police voisin, à la procédure habituelle à laquelle sont soumis les accusés : prise d’empreintes digitales, photo d’identité et lecture de ses droits Miranda, qui rappelleront à l’ancien président son droit à bénéficier de l’assistance d’un avocat et à refuser de parler à la police.
Une fois la procédure terminée, M. Trump attendra – peut-être dans une cellule de prison ou, compte tenu de sa notoriété, dans le bureau du procureur lui-même – sa comparution devant le tribunal, où il plaidera vraisemblablement «non coupable» des charges, désormais publiques, qui pèsent sur lui.
À partir de là, le juge, très probablement le juge Juan Merchan, qui a déjà instruit l’affaire de fraude fiscale contre deux des sociétés de Trump, déterminera s’il est nécessaire d’imposer une caution ou des restrictions à l’ancien président des États-Unis avant de fixer une date pour la mise en état immédiate.
L’ancien président sera accompagné en permanence par son équipe de protection des services secrets américains, dont bénéficient tous les présidents à la retraite, dirigée par l’agent spécial Sean Curran.
Source: (EUROPA PRESS)