Soixante-deux personnes ont été tuées dans une série d’attaques perpétrées entre jeudi et vendredi par les milices de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) contre plus d’une dizaine de villages dans le pays, à nouveau dans le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri (nord-est), où plus de 300 civils ont été tués par ce groupe armé depuis le début de l’année.
Selon la société civile de Djugu, les milices ont mené des attaques quasi simultanées contre une dizaine de villages du territoire, notamment dans la commune de Banyari Kilo.
Parmi les victimes, on compte 22 hommes, 12 femmes et 5 enfants. Vingt-trois autres civils ont été blessés, dont onze sont dans un état critique et doivent être évacués vers la capitale provinciale de l’Ituri, Bunia, pour y recevoir des soins appropriés, selon la station de radio congolaise Radio Okapi.
Bien que les dégâts les plus importants aient été signalés à Kilo, où les autorités ont retrouvé jusqu’à 33 corps, le CODECO a également tué des personnes dans d’autres villages.
Les mêmes sources ont indiqué qu’au moins deux cliniques et plus de 150 maisons ont été incendiées et que plus de 200 boutiques ont été pillées.
L’armée congolaise a réussi à tuer 14 miliciens et à en blesser quatre autres. Depuis lors, un «calme précaire» règne dans la province, qui est soumise à l’état d’urgence depuis deux ans pour lutter contre les milices.
L’ONU et les organisations locales estiment que plus de 485 civils sont morts en Ituri entre le 1er décembre et le 14 mars, dont 333 au cours du premier trimestre de cette année rien qu’à Djugu, la grande majorité aux mains de ces milices.
Source: (EUROPA PRESS)