
Les autorités sud-coréennes et japonaises ont dénoncé vendredi le lancement d’un missile balistique nord-coréen dans la mer du Japon, appelée mer de l’Est dans la région, après qu’il ait lancé un autre missile balistique la veille.
L’armée sud-coréenne a indiqué qu’elle disposait d’éléments indiquant que Pyongyang avait lancé un missile balistique à longue portée, a rapporté l’agence de presse Yonhap.
Le ministère japonais de la défense a indiqué qu’il recueillait des informations pour voir si le missile avait un impact quelconque au Japon, rapporte la télévision publique japonaise NHK.
Le lancement du missile intervient alors que les ministères de la défense sud-coréen et américain ont mis en place à Séoul un organe consultatif politique consacré aux missiles, connu sous le nom de Consultative Missile Response Policy Group (CMWG), rapporte Yonhap.
L’objectif de cet organe est de jeter les bases d’une coordination politique «plus approfondie» en matière de missiles balistiques, à la suite de la montée des tensions dans la péninsule coréenne, «avec des provocations par missiles fréquentes et sans précédent».
La Corée du Nord a averti jeudi les États-Unis qu’elle mènerait une action militaire «plus féroce» si elle poursuivait ses activités militaires avec Séoul et Tokyo dans la région, a rapporté l’agence de presse d’État KCNA.
«Plus les États-Unis sont enthousiastes à l’égard de l'»offre renforcée de dissuasion élargie» avec leurs alliés et plus ils intensifient leurs activités militaires provocatrices et fanfaronnes dans la péninsule coréenne, plus la réaction militaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) sera féroce et directement proportionnelle à celle-ci», a déclaré le ministre nord-coréen Choe Son Hui.
Ce nouvel essai de Pyongyang accentue les tensions dans la région après que la Corée du Nord a lancé ces dernières semaines des dizaines de missiles balistiques lors d’essais interdits par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, en réponse aux exercices militaires américano-nord-coréens qu’elle considère comme une répétition d’invasion.
Les États-Unis, ainsi que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ont partagé leurs preuves que la Corée du Nord est «susceptible» de procéder à un essai de missile nucléaire, son premier depuis 2017, après avoir constaté une escalade des tensions ces dernières semaines.