Le gouvernement turc a estimé mercredi à plus de 250 le nombre de membres présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG) «neutralisés» lors d’une nouvelle campagne de bombardements lancée lundi contre des cibles dans le nord de l’Irak et en Syrie.
Le ministre turc de la défense, Hulusi Akar, a déclaré que 254 membres présumés du PKK et des YPG ont été «neutralisés» lors de ces attaques, qui ont touché 471 «cibles» en Irak et en Syrie, selon l’agence de presse étatique turque Anatolia.
Les autorités turques utilisent le terme «neutralisé» pour signifier que les suspects ont été tués, capturés ou se sont rendus aux autorités. Dans le cas des attentats à la bombe, cela implique qu’Ankara les considère comme morts.
«Les terroristes ont attaqué des cibles civiles d’une manière méprisable. Nous les ferons taire dès que possible», a-t-il déclaré, avant de souligner qu’Ankara ne vise que les «terroristes». «Nous n’avons aucun problème avec aucun groupe ethnique, religieux ou sectaire, ni avec nos frères kurdes ou arabes», a-t-il déclaré.
Cependant, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont rejeté mardi les affirmations du gouvernement turc concernant leurs pertes dans les récents bombardements, affirmant qu’un seul de leurs membres avait été tué. Le département des médias et de l’information des FDS – dont le principal membre est le YPG – a déclaré sur son compte Twitter que les chiffres fournis par Akar «ne sont pas corrects».
«À la suite des dernières attaques (de la Turquie), un de nos combattants, deux membres des forces de sécurité et onze civils ont embrassé le martyre», a-t-il déclaré, après qu’Ankara a déclenché la campagne de bombardements lundi.
L’opération, baptisée «Griffe d’épée», a été lancée après l’attentat du 13 novembre à Istanbul, qui a fait six morts et que la Turquie impute au PKK. Toutefois, tant le groupe que les SDF se sont dissociés de l’attaque et ont exprimé leurs condoléances aux victimes.