Le président du Kazakhstan, Kasim Khomart Tokayev, a remis sur la table la possibilité de négociations directes entre la Russie et l’Ukraine, mercredi, lors d’une réunion de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) à Erevan, la capitale de l’Arménie.
«En ce qui concerne l’Ukraine, je pense que le moment est venu de rechercher collectivement une formule de paix. Toute guerre se termine par des négociations. Toutes les possibilités doivent être utilisées pour parvenir au moins à une trêve», a-t-il déclaré, comme le rapporte le portail d’information Tengrinews.
S’exprimant lors d’une réunion de l’OTSC, un groupe dirigé par la Russie avec l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan et le Tadjikistan, M. Tokayev a souligné que le cycle de négociations d’Istanbul avait «donné l’espoir» aux parties de poursuivre le dialogue.
«Nous ne devons pas permettre que les peuples frères de Russie et d’Ukraine soient séparés pendant des dizaines ou des centaines d’années avec des griefs mutuels non résolus», a insisté le président kazakh depuis Erevan, la capitale de l’Arménie, lors de la réunion de l’OTSC.
La prise de distance de Tokayev par rapport à la ligne d’argumentation de la Russie a eu lieu presque dès le début de la guerre. Bien qu’étant un allié régional de Moscou, Astana s’est déclarée neutre dans la guerre en Europe de l’Est au début du mois de mars.
À l’époque, M. Tokayev avait contacté M. Zelenski et son homologue russe, Vladimir Poutine, pour insister sur la nécessité de parvenir à un accord entre les parties, qui mettrait fin à un conflit alors en gestation et qui, près de neuf mois plus tard, ne montre aucun signe de fin.