Le gouvernement colombien a annoncé vendredi les noms des sept premiers jeunes qui, après leur libération, agiront en tant que «porte-parole de la paix» en reconnaissance de «leur leadership social» et de «leur travail communautaire».
Les premiers à avoir été choisis pour participer aux processus de réconciliation et de paix dans le cadre de la nouvelle politique de l’État sont Arles Andrés Bolaños Zemanate, Adriana Esperanza Bermeo Súa, Santiago Márquez Charris, Laura Camila Ramírez Enciso, Juan Sebastián Galeano Correa, Álvaro Andrés Duque Ruiz et Bremmen Hinestroza, qui ont tous été accusés de troubles à l’ordre public lors des manifestations de 2021.
Le ministre de la Justice, Néstor Osuna, a souligné qu’aucun d’entre eux n’était emprisonné pour des accusations de nature sexuelle, de crimes contre l’humanité, d’homicide ou de torture, mais pour trouble de l’ordre public, dommages à la propriété ou obstruction à l’autorité. «Ce que nous avons pris en compte, ce n’est pas tant les crimes, mais l’utilité qu’ils pouvaient avoir pour la réconciliation du quartier», a-t-il souligné.
Pour ces crimes, cinq d’entre eux sont désormais en prison, tandis que deux autres sont assignés à résidence. Certains d’entre eux auraient fait partie de la «première ligne», un groupe de manifestants qui s’est heurté à la police lors des troubles sociaux de 2021.
Casa Nariño a précisé que ces sept personnes ne seront pas des responsables de la paix, comme cela a été dit jusqu’à présent, mais des porte-parole, et ne recevront aucune sorte de rémunération pour leur travail, comme cela avait également été publié précédemment.
Le ministre Osuna a également souligné une nouvelle fois que ces nominations n’interviendront dans aucune des procédures judiciaires auxquelles ces personnes doivent répondre de leurs actions lors de ces manifestations. Les juges poursuivent la procédure et le gouvernement ne s’implique pas», a-t-il conclu.
«Si l’une de ces personnes est convoquée pour un interrogatoire, elle doit se présenter, et si l’une d’entre elles est condamnée, cette condamnation modifie sa situation judiciaire. La mesure est pleinement respectueuse de la division des pouvoirs», a-t-il souligné, rapporte Blu Radio.