L’armée de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé la libération de 15 personnes enlevées par les Forces démocratiques alliées (ADF), liées au groupe djihadiste État islamique, suite à une opération dans la province de l’Ituri, dans l’est du pays.
Le porte-parole de l’armée en Ituri, Anthony Mualushayi, a déclaré que l’opération a été lancée après que les forces armées ougandaises aient effectué des bombardements sur un camp des ADF dans la région, ce qui a permis de lancer l’assaut.
«La cible a été détruite. En conséquence, nous avons pu sauver plus de 15 otages détenus par les ADF», a-t-il déclaré, selon le portail d’information congolais Actualité. Il a souligné qu’ils ont tous «eu des moments très difficiles avec les terroristes».
Mualushayi a précisé que parmi les personnes secourues se trouvaient des femmes qui «étaient exploitées sexuellement», tandis que les hommes «effectuaient des tâches de transport» et «étaient formés comme combattants». «Ils ont besoin d’un traitement médical», a-t-il expliqué.
Les ADF, un groupe ougandais créé dans les années 1990, particulièrement actif dans l’est de la RDC et accusé d’avoir tué des centaines de civils dans cette partie du pays, pourraient tenter de reprendre leurs activités en Ouganda, d’où ils se sont retirés en 2003 après qu’une série d’opérations militaires ait considérablement réduit leur capacité à mener des attaques dans le pays.
Le groupe s’est scindé en 2019 après que Musa Baluku – sanctionné par les Nations unies et les États-Unis – a prêté allégeance au groupe djihadiste État islamique en Afrique centrale (EIAC), sous la bannière duquel il opère depuis lors. L’augmentation de ses attaques et la revendication d’une attaque dans la capitale ougandaise, Kampala, ont conduit les deux pays à lancer les opérations conjointes susmentionnées dans l’est de la RDC.
Source: (EUROPA PRESS)