Les autorités soudanaises ont envoyé des renforts de sécurité dans la région du Sud-Darfour, dans l’ouest du pays, à la suite de la reprise des combats intercommunautaires dans la région ces derniers jours, qui ont fait une dizaine de morts.
Le gouverneur de l’État, Hamid al Tijani Hanun, a souligné que la stabilité sera garantie dans la région et a précisé que le déploiement a été ordonné par le comité de sécurité du Darfour du Sud, comme l’a rapporté l’agence de presse nationale soudanaise, SUNA.
Il a également souligné que les autorités s’efforcent de fournir une aide humanitaire aux personnes déplacées et affectées par les incidents et a fait remarquer que des contacts sont en cours avec les parties par le biais d’un mécanisme de réconciliation pour tenter de réduire les tensions.
Le chef de la police du Sud-Darfour, Mohamed Ahmed Abullah al Zein, a précisé que 400 agents ont été déployés dans les zones touchées pour tenter d’arrêter les personnes impliquées dans les combats et pour aider les civils à retourner dans leurs lieux d’origine une fois la situation stabilisée.
Les autorités ont confirmé la mort de neuf civils et de deux militaires dans les combats, qui ont également fait 18 blessés. Des dizaines de personnes ont manifesté vendredi dans la ville de Nyala pour dénoncer l’insécurité croissante et la recrudescence des affrontements intercommunautaires.
La région du Darfour a connu une recrudescence des tensions intercommunautaires malgré un accord de paix historique conclu en octobre 2020 avec plusieurs groupes rebelles, qui vise à mettre fin aux combats qui ont éclaté en 2003 et qui ont fait au moins 300 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés.
L’ancien président Omar Hassan el-Béchir – renversé par un coup d’État en avril 2019 – et d’autres hauts responsables durant son mandat sont recherchés par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés dans le conflit.
Source: (EUROPA PRESS)