
Le président du Congrès péruvien, José Williams, a pris ses distances avec la proposition de l’exécutif et a opté pour que le premier ministre, Alberto Otárola, remplace la chef de l’État, Dina Boluarte, lorsqu’elle s’absente pour des voyages à l’étranger.
M. Williams a déclaré que la mesure proposée par Mme Boluarte et son gouvernement «n’est pas commode» et a souligné l’importance de donner la priorité aux garanties de la séparation des pouvoirs, comme le rapporte la station de radio péruvienne RPP.
Le chef du corps législatif a reconnu la situation compliquée dans laquelle se trouve le Pérou, qui n’a pas de vice-président. Il a toutefois souligné que la personne qui devrait remplacer le chef de l’État en cas d’absence devrait être «quelqu’un du cabinet lui-même».
«Je crois que l’indépendance des pouvoirs est une valeur très importante pour la démocratie. Les pouvoirs marchent chacun dans la sphère qui leur correspond (…) Il ne peut y avoir de transposition de pouvoirs ou quelqu’un qui va enjamber l’autre», a-t-il affirmé.
Cette semaine, l’exécutif péruvien a présenté une proposition visant à ce que le président du Parlement soit chargé de prendre les rênes du chef de l’État dans les situations où le dirigeant andin est à l’étranger.
La proposition a suscité des critiques de la part d’une partie de l’échiquier politique, qui avertit qu’elle violerait l’indépendance des pouvoirs. Les groupes qui formaient autrefois l’opposition à l’ancien président Pedro Castillo – tels que Fuerza Popular et Renovación Popular – se sont prononcés en faveur de la proposition.
Source: (EUROPA PRESS)