
Les autorités gambiennes ont pour la première fois révélé les détails de la tentative de coup d’État du 20 décembre lors d’une conférence de presse à Banjul.
Le chef de la sécurité nationale gambienne, Abubakarr Suleiman Jeng, a déclaré aux médias que l’attaque déjouée la semaine dernière visait à «arrêter de hauts responsables du gouvernement et à les utiliser comme otages pour empêcher toute intervention étrangère», comme le rapporte la station de radio RFI.
Le gouvernement a également affirmé que les auteurs présumés du coup d’État avaient l’intention de démettre de leurs fonctions «tous les officiers supérieurs de l’armée ayant le rang de commandant ou un rang supérieur, ainsi que de restructurer les forces armées gambiennes».
Le gouvernement gambien a apparemment découvert la composition du groupe qui a participé au coup d’État et sa stratégie pour prendre le pouvoir, car il aurait tenu des réunions clandestines dans des lieux identifiés à l’intérieur du pays, comme le rapportent les médias susmentionnés.
À ce jour, sept soldats et l’homme politique Momodou Sabally, qui était ministre des Affaires présidentielles sous le régime du dictateur Yahya Jamé, ont été arrêtés.
COUP D’ÉTAT ÉCHEC Les autorités gambiennes ont annoncé la semaine dernière l’arrestation de quatre militaires qui préparaient un coup d’État pour renverser le président Adama Barrow, tout en soulignant déjà l’existence de plusieurs opérations de police visant à arrêter trois autres suspects.
Le porte-parole du gouvernement gambien, Ebrima Sankareh, a annoncé dans un communiqué que «selon les rapports des services de renseignement, certains soldats de l’armée gambienne prévoyaient de renverser le gouvernement démocratiquement élu du président Adama Barrow».
Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a condamné en «termes forts» le coup d’État déjoué ainsi que «toute tentative de changement anticonstitutionnel de gouvernement en Gambie ou dans tout autre État membre», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Barrow a prêté serment en janvier 2017 pour un second mandat après que la Cour suprême a rejeté fin décembre l’appel du principal candidat de l’opposition contre les résultats officiels de l’élection du 4 décembre 2021.
Le président a été réélu alors qu’il devait rompre sa promesse de ne rester que trois ans au pouvoir – qui expirait en 2020 – après avoir conclu une alliance controversée avec le parti de l’ancien dictateur Yahya Jamé et après que certains alliés l’ont quitté pour se présenter contre lui.
Source: (EUROPA PRESS)