
La Chambre des représentants américaine publiera vendredi les déclarations de revenus fédérales de l’ancien président Donald Trump, un geste d’adieu à sa majorité à la chambre basse du Congrès américain que l’opposition républicaine, qui reprendra le flambeau dans les prochains jours, a qualifié de «dangereux précédent politique».
Bien que le «New York Times» ait publié des décennies d’informations fiscales sur Trump en 2020, le magnat new-yorkais a toujours refusé de rendre publiques ses déclarations de revenus, mettant fin à une «tradition» qui a débuté pendant le mandat de Jimmy Carter.
Maintenant, avec l’approbation de la Cour suprême américaine conservatrice, qui a approuvé la procédure par six voix contre trois, la commission des voies et moyens de la Chambre des représentants des États-Unis est prête à publier officiellement des documents après avoir allégué que Donald Trump ne s’est soumis qu’une seule fois durant tout son mandat à l’audit présidentiel annuel obligatoire, rapporte CNN.
Les experts consultés par «The Hill» ont indiqué qu’il faudra du temps pour décortiquer toutes les informations (cinq années fiscales, de 2015 à 2020), et ne prévoient pas de révélations exceptionnelles, mais ils pourraient fournir des informations supplémentaires sur les principaux domaines d’intérêt concernant les entreprises et les associations professionnelles de Trump.
Le principal républicain de la commission, le député Kevin Brady, a déploré que la publication de ces documents soit une «nouvelle arme politique dangereuse qui va bien au-delà de l’ancien président et élimine des décennies de protection de la vie privée des Américains moyens».
En effet, Trump lui-même, déjà en pleine pré-campagne en vue des élections de 2024, a qualifié la décision d'»abus de pouvoir scandaleux» et de «chasse aux sorcières déséquilibrée», avant d’exhorter le président actuel, Joe Biden, et ce qu’il a décrit comme le «cartel de Washington» à rendre publiques leurs propres déclarations, ce que le président actuel fait volontairement depuis 1998.
Selon les documents publiés jusqu’à présent, Trump a payé un million d’euros (tous les chiffres sont en euros) en impôts fédéraux sur le revenu en 2018 et 2019, ce qui contraste fortement avec les 700 euros qu’il a payés en 2017. En 2020, il n’a payé aucun impôt, selon un rapport de la commission fiscale mixte.
Trump a déclaré une plus-value de 20 millions en 2018 et un gain de 8,5 millions en 2019 grâce à des ventes d’actifs qui ont interrompu des années de pertes : 30 millions dans le rouge en 2015 et 2016, et 12 en 2017. En 2020, lorsque la pandémie a frappé, Trump a déclaré 4,5 millions de pertes. Il n’a pas payé d’impôts cette année-là.
Source: (EUROPA PRESS)