Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont insisté vendredi sur le fait que la construction d’une Europe «forte» nécessite davantage d’investissements dans les forces armées ainsi que dans l’industrie européenne de la défense.
À la veille de la célébration du 60e anniversaire du traité visant à réparer les liens franco-allemands et de la réunion ministérielle de dimanche à Paris, tous deux ont défendu cette idée dans un article publié dans le quotidien allemand «Frankfurter Allgemeine Zeitung».
«Nous défendrons avec force une stratégie ambitieuse pour promouvoir la compétitivité de l’industrie européenne et un environnement européen qui favorise la concurrence et l’innovation», ont déclaré Scholz et Macron.
Ils ont également souligné qu’il est crucial qu’une Union européenne «élargie», en référence aux processus d’adhésion au club ouvert, reste «capable d’agir avec des institutions plus efficaces et des processus décisionnels plus rapides», notamment avec l’extension du vote à la majorité qualifiée au Conseil.
Cet article a été publié le jour même où le gouvernement allemand n’a pas réussi à débloquer la fourniture de chars de combat à l’Ukraine dans le cadre de la réunion des pays du groupe de contact pour l’Ukraine sur la base militaire de Ramstein en Allemagne.
La fourniture de chars a été au centre de l’attention internationale ces derniers jours, car Berlin a le pouvoir d’autoriser la réexportation de chars vers l’Ukraine, comme le demandent la Pologne et les États baltes.
Hormis l’envoi de chars à Kiev, Macron et Scholz ont eu des désaccords ces dernières années et, bien que tous deux visent à renforcer les capacités européennes, il n’y a pas eu de réels progrès sur les projets d’armement communs.
En fait, l’Allemagne cherche à mettre en place un meilleur système de défense aérienne européen en collaboration avec 14 autres pays, dont la France, qui, selon Berlin, craint une éventuelle course aux armements.
Source: (EUROPA PRESS)