Le ministre bolivien du gouvernement, Eduardo del Castillo, a déclaré que les déclarations de la présidente péruvienne, Dina Boluarte, sur Sucre sont un «écran de fumée» pour «cacher» la situation des droits de l’homme dans le pays à la suite des manifestations.
«Il n’y a pas de détournement d’armes de l’État plurinational de Bolivie vers la République du Pérou. Cette version est totalement fausse», a-t-il expliqué, ajoutant que la police est présente à la frontière pour empêcher la contrebande de coca, comme le rapporte le journal «El Deber».
M. Del Castillo a qualifié la situation de «regrettable» et a souligné que plus de six États de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) ont exprimé leur inquiétude face aux violences commises lors des manifestations au Pérou.
«Ce sera à eux, les Péruviens, de décider comment résoudre le conflit, mais nous ne pouvons pas rester silencieux face à une violation aussi flagrante des droits de l’homme», a-t-il déclaré. Enfin, il a rejeté les déclarations d’un sénateur péruvien appelant à une «invasion militaire» contre la Bolivie.
Boluarte a dénoncé mercredi que le groupe indigène Ponchos Rojos, favorable à l’ancien président bolivien Evo Morales, était impliqué dans l’entrée d’armes et de munitions à la frontière entre les deux pays. Il a demandé au bureau du procureur péruvien d’enquêter sur cette affaire.
Le président péruvien a affirmé que les armes apportées par le groupe indigène avaient été utilisées lors des affrontements qui ont eu lieu le 9 janvier à Juliaca et Puno, et qui ont entraîné la mort de 18 personnes dans le cadre des manifestations contre le gouvernement suite à la destitution de l’ancien président Pedro Castillo.
Source: (EUROPA PRESS)