Le directeur du FBI, Christopher Wray, a réprimandé jeudi ceux qui ont accès à des documents confidentiels en leur disant qu’ils devraient être plus «conscients» des règles, après qu’il a été révélé ces dernières semaines qu’au-delà de Donald Trump, le président américain Joe Biden et l’ancien vice-président Mike Pence possédaient ce type d’informations dans leurs résidences privées.
«Évidemment, je ne peux pas parler d’une enquête spécifique, mais nous avons mené, pendant un assez grand nombre d’années, beaucoup d’enquêtes sur cette mauvaise utilisation», a déclaré Wray lors d’une conférence de presse jeudi, selon CNN.
«Malheureusement, c’est une partie fréquente du travail de nos programmes de contre-espionnage. Les gens doivent connaître les règles relatives aux informations classifiées et à leur utilisation correcte. Ces règles sont là pour une raison», a déclaré le directeur du FBI depuis le siège du ministère de la Justice.
Entre-temps, le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a refusé de commenter les enquêtes en cours sur la découverte de ce matériel classifié dans les résidences privées du président Biden et de son prédécesseur, Donald Trump.
Garland s’est contenté de souligner que les personnes chargées des enquêtes connaissent bien le ministère de la Justice et qu’il est «pleinement confiant» qu’elles sauront résoudre ces questions conformément aux «plus hautes traditions du ministère».
Si M. Garland a nommé Jack Smith comme conseiller spécial pour enquêter sur l’utilisation d’informations classifiées par M. Trump et Robert Hur pour enquêter sur les documents trouvés sur M. Biden, on ne sait pas encore s’il nommera une autre personne pour le cas de l’ancien vice-président Pence.
Dans le cas de l’ancien président Trump, le magnat possédait plus de 300 documents classifiés dans son luxueux manoir de Mar-a-Lago, en Floride, tandis que M. Biden avait dix rapports de ce type dans son ancien bureau privé de Washington, ainsi qu’un nombre indéterminé dans sa résidence de Wilmington, dans le Delaware.
Dans le cas le plus récent, M. Pence a remis près d’une douzaine de documents classifiés au FBI et quatre autres boîtes contenant des documents non classifiés aux Archives nationales, après avoir demandé à l’un de ses avocats de fouiller sa résidence de l’Indiana.
Pour leur part, les Archives nationales ont officiellement demandé aux anciens présidents et vice-présidents de réexaminer leurs dossiers personnels à la recherche d’informations aussi sensibles à la suite de ces découvertes.
«La responsabilité de se conformer au Presidential Records Act (PRA) ne se termine pas avec la fin de l’administration», indique la lettre que les Archives nationales ont envoyée à tous les anciens présidents et vice-présidents, à l’exception de Jimmy Carter, qui est exempté puisque la règle n’est entrée en vigueur qu’après son départ du pouvoir en 1981.
«Nous vous demandons de procéder à une évaluation de tout matériel se trouvant en dehors des Archives nationales et ayant trait à l’administration pour laquelle vous avez servi (…) afin de déterminer si le matériel supposé être personnel peut contenir par inadvertance des documents présidentiels ou vice-présidentiels soumis à la PRA, qu’ils soient classifiés ou non», peut-on lire dans la lettre.
Source: (EUROPA PRESS)