Le président du Parti libéral (PL), Valdemar Costa, a assuré que des projets tels que le décret de coup d’État trouvé au domicile de l’ancien ministre de la Justice Anderson Torres circulaient dans l’entourage de l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro avant l’investiture de Luiz Inácio Lula da Silva.
Cependant, M. Costa, qui a reconnu avoir lui-même reçu des propositions de ce type, a présenté ses excuses à M. Bolsonaro, déclarant qu’il «ne voulait rien faire en dehors de la loi» et que toute action devait suivre «les quatre lignes de la Constitution».
«La pression exercée sur lui était barbare. Parce que les gens pensent qu’il est très courageux, mi-altéré, mi-fou, il a pensé qu’il pouvait organiser un coup d’État. Il ne l’a pas fait parce qu’il n’y avait pas moyen de le faire. Vont-ils l’arrêter pour cela ?», a demandé Costa dans une interview au journal «O Globo».
«Cette proposition qui était dans la maison du ministre de la Justice, elle était dans la maison de tout le monde. De nombreuses personnes sont venues me voir et m’ont dit : «Vous savez, j’avais un journal similaire à la maison». Imaginez s’ils font attention», a-t-il tenté de s’excuser.
M. Costa a insisté pour retirer à M. Bolsonaro toute responsabilité dans les événements du 8 janvier, allant même jusqu’à dire que le fait que l’ancien président ait gardé le silence depuis sa défaite électorale était son erreur.
«C’est peut-être mon erreur, celle des politiques, de ne pas l’avoir préparé à une éventuelle défaite. Nous n’avons jamais abordé cette question, elle ne lui a jamais traversé l’esprit», a déclaré M. Costa, qui a raconté que M. Bolsonaro était «dévasté» lorsqu’il lui a rendu visite après l’annonce des résultats. «J’ai cru qu’il allait mourir», a-t-il dit.
«Le type était décomposé (…) il a passé quatre ou cinq jours sans rien manger. Son monde s’est effondré», a déclaré M. Costa, qui est convaincu que M. Bolsonaro prendra en charge l’aile d’extrême droite du parti à son retour des États-Unis dans une semaine. «Ils l’écouteront, mais pas moi», a-t-il reconnu.
«Il est très important pour nous. Par exemple, pour gérer ce secteur du droit que nous avons ici. Les gens sont très à droite, avec Bolsonaro ici je suis au paradis, ils l’écoutent, ils ne vont pas m’écouter», a-t-il déclaré.
M. Costa a reconnu qu’il voyait peu de chances que M. Bolsonaro soit candidat aux élections de 2026 en raison des diverses procédures judiciaires dont il fait l’objet. «Il va être condamné pour quoi ? Quel crime a-t-il commis ? C’est fou», a-t-il protesté. L’ancien président fait l’objet d’une enquête, notamment pour son éventuelle implication dans les «milices numériques», qui s’intéresse aux attaques contre le système électoral et à la diffusion de «fake news» avant et pendant la campagne.
Source: (EUROPA PRESS)