La présidente du Pérou, Dina Boluarte, a exhorté le Congrès péruvien à prendre une décision sur l’avancement des élections et a assuré que dans son gouvernement «personne n’a intérêt à s’accrocher au pouvoir».
«Que les élections soient avancées à la date et à l’heure que le Congrès décidera», a déclaré la présidente péruvienne, qui a promis que son gouvernement appliquerait «immédiatement» cette décision et qu’elle n’a aucun intérêt à rester en poste plus longtemps, rapporte l’agence de presse Andina.
En ce sens, elle a appelé les membres du Congrès à «se mettre d’accord» pour avancer les élections à 2024 ou à cette année, comme le demandent ceux qui manifestent dans les rues du pays depuis huit semaines.
Avant elle, le Premier ministre péruvien Alberto Otárola a également exhorté le Congrès à prendre une décision sur l’avancement des élections, soulignant que c’est «ce dont le pays a besoin de toute urgence».
«Qu’ils décident, mais qu’ils décident maintenant parce que nous devons convoquer des élections et établir un calendrier électoral (…) ce dont le pays a besoin de manière urgente, c’est que le calendrier électoral soit défini et c’est la responsabilité du Congrès», a déclaré le premier ministre péruvien.
En ce sens, il est sorti pour défendre la figure de Boluarte, rappelant qu’elle a déjà présenté un projet de réforme constitutionnelle pour avancer les élections à avril 2024, qui attend d’être ratifié lors d’un second vote.
Toutefois, les manifestants demandent que les élections soient avancées à 2023, une demande reprise par certaines forces politiques, dont la plus récente est Fuerza Popular, dont la proposition de les organiser en décembre 2023 a été qualifiée d'»audacieuse» par Otárola, qui insiste pour que le Congrès règle la question.
Cela fait huit semaines que des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour réclamer la libération de Castillo, des élections anticipées, la formation d’une assemblée constituante et le départ de Boluarte. Certaines de ces demandes ont été catégoriquement rejetées par un gouvernement soupçonné et critiqué pour les plus de cinquante morts enregistrés lors de la répression des manifestations.
Source: (EUROPA PRESS)