Le président du Malawi, Lazarus Chawkera, a annoncé un remaniement gouvernemental qui comprend une réduction du nombre de ministres et la nomination de sept nouveaux visages, dont une figure de l’opposition, suite aux allégations contre plusieurs ministres pour leur implication présumée dans des affaires de corruption.
Selon les informations du quotidien «Nyasa Times», les ministres qui ont quitté le gouvernement – qui compte 27 postes au lieu de 33 – comprennent les ministres de l’information, du gouvernement local, de la culture, du commerce et de l’énergie. La décision exclut donc des membres importants de la coalition gouvernementale.
Chakwera a annoncé dans son discours du Nouvel An qu’il allait annoncer un remaniement face aux enquêtes menées par le Bureau anti-corruption du Malawi (ACB) et les autorités britanniques, ce qui a accru la pression sur lui pour l’apparente impunité de ces crimes.
Le président a également décidé de ne confier aucun ministère au vice-président, Saulos Chilima, qui fait partie des personnes inculpées pour corruption. Cependant, il ne peut pas le licencier car la loi interdit cette option.
Chakwera a renvoyé le procureur général, Steven William Kayuni, en janvier, suite à l’arrestation controversée de Martha Chizuma, chef de l’ACB, en décembre. Il a critiqué le traitement de l’affaire, déclarant qu'»il est grave que le procureur général ait eu un moment d’erreur de jugement ou un conflit d’intérêts».
Le président malawite a remporté les élections de 2020, qui se sont tenues après que l’élection présidentielle de 2019 – au cours de laquelle l’ancien président Peter Mutharika a été réélu – a été annulée par les tribunaux en raison d’irrégularités dans le processus.
Dans son discours d’investiture, fin juin 2020, le nouveau président a promis de lutter contre la corruption dans le pays et a appelé le pouvoir judiciaire à «faire davantage pour mettre fin à la culture de la corruption et de la justice sélective», bien que des membres de son propre exécutif aient été impliqués dans des scandales de corruption.
Source: (EUROPA PRESS)