Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a reconnu mercredi que la visite cette semaine du président chinois Xi Jinping à son homologue russe Vladimir Poutine le remplissait d'»inquiétude», car il considère cet «axe Pékin-Moscou comme dangereux».
Ces déclarations ont eu lieu lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue japonais, Fumio Kishida, qui était à Kiev mardi pour rencontrer le président ukrainien, Volodimir Zelenski. Le Japonais est le dernier dirigeant du G7 à s’être rendu dans la capitale ukrainienne.
La visite du président chinois à Moscou nous inquiète également. Cet axe Chine-Russie est dangereux. Nous essayons de convaincre Pékin de ne pas soutenir Moscou dans sa politique internationale agressive», a déclaré M. Morawiecki.
À cet égard, il a souligné qu'»il est extrêmement important» que les pays du Sud comprennent la «politique agressive» de la Russie. Nous avons beaucoup parlé de la manière de montrer au monde» les actions de Moscou »pour qu’il n’y ait pas de soutien», en particulier en ce qui concerne l’invasion de l’Ukraine, a-t-il dit.
Nos pays se trouvent aux deux extrêmes, à la frontière avec la Russie, et nous comprenons donc parfaitement la menace que l’impérialisme russe fait peser sur la paix mondiale et l’ordre international», a-t-il déclaré, selon l’agence de presse polonaise PAP.
M. Morawiecki a également profité de l’occasion pour remercier M. Kishida pour sa récente visite à Kiev, qui constitue «une preuve évidente» et «un symbole de soutien» aux aspirations de l’Ukraine à maintenir sa souveraineté et son intégrité territoriale.
Pour sa part, Kishida a déclaré que le Japon offrirait à la Pologne un traitement «spécial» en termes de politiques et d’aide au développement, étant donné qu’elle agit en tant que centre de soutien militaire et humanitaire pour l’Ukraine, presque sur la ligne de front.
En raison du «fardeau croissant» que porte la Pologne en raison de sa proximité avec le conflit, et bien qu’elle «se développe économiquement et ne soit pas un pays classé comme bénéficiaire de l’aide», Kishida a annoncé qu’ils aimeraient «augmenter progressivement le nombre de projets» sur le territoire polonais.
Tous deux ont convenu que les pays partageant les mêmes idées sur la guerre en Ukraine devaient rester unis, collaborer et continuer à soutenir leur partenaire tout en continuant à imposer des sanctions à la Russie.
Source: (EUROPA PRESS)