
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président égyptien Abdelfatá al Sisi ont échangé leur première poignée de main dimanche lors de l’ouverture de la Coupe du monde de la FIFA au Qatar, selon la présidence turque.
La photo, publiée par les médias turcs, montre les deux dirigeants, dont les relations sont glaciales depuis qu’al-Sisi est arrivé au pouvoir en 2013 après avoir déposé l’islamiste Mohamed Mursi lors d’un coup d’État militaire, se saluant avec un sourire.
Erdogan est allé jusqu’à affirmer en 2015 que le président égyptien est Mohamed Mursi et non Abdelfatá al Sisi, qui a mené le coup d’État de juillet 2013.
«J’ai toujours dit dans de nombreux forums internationaux que je n’acceptais pas al-Sisi comme président. Je dis la même chose aujourd’hui. Pour moi, le président de l’Égypte n’est pas Al Sisi, c’est encore Mursi», a déclaré Erdogan lors d’une conférence de presse à Sarajevo.
«Il n’est pas possible pour un pays qui croit en la démocratie d’accepter la peine de mort imposée au président élu de l’Égypte, Mohamed Mursi», a-t-il fait valoir. «Pour nous qui croyons en la démocratie, il nous est impossible d’accepter ce coup d’État», a-t-il ajouté.
L’Égypte avait demandé une rencontre formelle entre Erdogan et Al Sisi comme l’une des conditions d’une normalisation complète des relations. Le processus a commencé en mai, avec une visite en Égypte du ministre des finances Nureddin Nebati.
La tension entre les deux pays s’est également accrue ces dernières années en raison de différends territoriaux en Méditerranée orientale, où la Turquie est alliée à la Libye dans ses revendications sur les eaux territoriales dotées de ressources potentielles en hydrocarbures, tandis que l’Égypte est plus étroitement alliée à la Grèce.