La Conférence des Nations unies sur le changement climatique a adopté dimanche une résolution prévoyant la création d’un fonds destiné à financer les dommages climatiques déjà subis par les pays les plus vulnérables aux effets du réchauffement de la planète.
La décision, qualifiée d’historique, a été adoptée par consensus lors de l’assemblée plénière qui a clôturé la conférence sur le climat en Égypte et a été saluée par des applaudissements retentissants de tous les représentants présents dans les stands.
Les délégués ont convenu d’établir des mécanismes de financement des pertes et dommages dans les premières minutes d’une réunion qui s’est tenue après 4 heures du matin à Sharm El-Sheikh, mais ont continué à délibérer sur d’autres questions telles que la transition vers l’abandon des carburants et le contrôle des émissions de gaz à effet de serre.
Comme le reflète le texte, les pays ont établi un consensus sur le «besoin immédiat» de fournir des ressources financières «nouvelles, supplémentaires, prévisibles et adéquates» pour aider les pays en développement qui sont vulnérables aux impacts «économiques et non économiques» du changement climatique.
À cet égard, ils évoquent les déplacements forcés et leurs effets sur le patrimoine culturel, la mobilité et les moyens de subsistance, ainsi que sur les moyens de subsistance des communautés, et soulignent l’importance d’une réponse «efficace et adéquate» aux pertes et dommages.
Les pays ont convenu que les nations qui émettent le plus d’émissions peuvent également contribuer au fonds, comme la Chine et l’Inde, selon Bloomberg. Toutefois, de nombreux détails restent à finaliser, tels que le montant à allouer au fonds et la manière dont les pertes et les dommages seront payés.
La résolution est finalement approuvée trois décennies après que le Vanuatu ait demandé un fonds d’assurance pour les nations insulaires en raison de l’élévation du niveau des mers.
L’accord a été conclu lors de négociations de dernière minute sur la manière de faire face au nombre croissant de victimes du changement climatique dans les pays en développement qui n’ont pas ou peu contribué aux émissions nocives.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué l’approbation du fonds comme «un symbole politique pour reconstruire la confiance perdue», même s’il a déploré que «cela ne sera clairement pas suffisant».
«Les voix de ceux qui bordent la crise climatique doivent être entendues. Les Nations unies soutiendront ces efforts à chaque étape du processus», a-t-il déclaré, ajoutant que le sommet constituait un «pas important vers la justice».