Francesco Giorgi, le compagnon de l’ancienne vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, arrêté dans le cadre de l’opération contre la corruption pour des pots-de-vin versés par le Qatar, a mis en cause Andrea Cozzolino, député européen, chef de la délégation du Parlement européen pour les relations avec le Maghreb, y compris le Maroc, dans une déclaration à la police jeudi.
Selon Le Soir, M. Giorgi, l’assistant parlementaire de M. Cozzolino, a reconnu son rôle dans l’organisation utilisée par le Qatar pour corrompre des députés européens et des assistants du Parlement européen afin d’obtenir un poids politique et économique dans l’UE, et a déclaré qu’il gérait les paiements, indiquant que M. Cozzolino et l’eurodéputé belge Marc Tarabella ont bénéficié du système par l’intermédiaire de l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri.
Les documents auxquels le quotidien belge a eu accès montrent que Panzeri, Cozzolino et Giorgi ont eu des contacts avec les services de renseignement marocains et l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmun.
Dans le cadre de cette opération, la police belge a trouvé plus de 1,5 million d’euros en espèces lors de perquisitions aux domiciles de Kaili et de Panzeri. C’est l’arrestation du père du socialiste grec vendredi dernier dans un hôtel de Bruxelles avec une valise remplie de «plusieurs centaines de milliers d’euros» en liquide qui a servi à prouver le «flagrant délit» qui a permis aux autorités d’arrêter le vice-président de l’époque, qui a été démis de ses fonctions mardi lors d’un vote du Parlement européen.
Le tribunal de première instance de Bruxelles a prolongé mercredi la détention provisoire de plusieurs des personnes arrêtées dans le cadre du complot. Dans le cas de Kaili, elle restera également en prison au moins jusqu’à sa comparution devant le tribunal le jeudi 22 décembre.