Les autorités péruviennes ont porté à 14 le nombre total de personnes tuées lors des manifestations organisées dans le pays à la suite de la destitution de l’ancien président Pedro Castillo, après la mort de six personnes au premier jour de l’état d’urgence.
Cette information a été confirmée dans un communiqué du ministère péruvien de la Santé, qui a précisé que sur le nombre total de victimes, quatre sont décédées dans le département d’Ayacucho et deux à La Libertad.
La Direction régionale de la santé d’Ayacucho a indiqué que quatre personnes avaient été tuées et 39 autres blessées lors d’affrontements avec les forces de sécurité qui tentaient d’envahir l’aéroport national Alfredo Mendívil Duarte, dans le centre du Pérou.
«Des ambulances du centre de santé de Santa Elena, du Samu, des pompiers péruviens et des brigades sanitaires sont mobilisées pour assurer les premiers soins et le transfert vers les établissements de santé les plus proches», a indiqué la direction de la santé d’Ayacucho.
Il a également indiqué que les blessés sont soignés au centre de santé de Conchopata et à l’hôpital régional d’Ayacucho, selon le «Diario Correo».
À cet égard, les autorités du pays ont appelé la population à rester calme et à respecter le travail des agents de santé, affirmant que leur seule mission est de «sauver des vies sans distinction».
Les deux autres décès survenus jeudi ont eu lieu dans le département de La Libertad, également lors de manifestations contre le gouvernement péruvien, sans que l’on sache dans quelles conditions.
Ces nouveaux décès surviennent dans un contexte de fortes protestations qui font rage dans tout le Pérou à la suite de la destitution et de l’arrestation de l’ancien président Pedro Castillo le 7 décembre. Les manifestants demandent à la nouvelle présidente du pays, Dina Boluarte, de dissoudre le Congrès et de convoquer de nouvelles élections générales.
Le gouvernement péruvien a déclaré un état d’urgence national de 30 jours en réponse aux manifestations de soutien à l’ancien président Pedro Castillo.
Le gouvernement a également déclaré l’état d’urgence sur le réseau routier national, permettant à l’armée de descendre dans la rue afin de protéger les points stratégiques du pays, notamment les aéroports, les centrales hydroélectriques et d’autres infrastructures clés telles que les routes.