
L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a déclaré lundi, après avoir rompu son silence, que l’assaut de ses partisans contre les institutions démocratiques était «incroyable».
Bolsonaro, qui s’est entretenu lundi avec plusieurs partisans qui se trouvaient devant son logement en Floride (États-Unis), a dit regretter l’épisode de vandalisme survenu à Brasilia.
«Je regrette ce qui s’est passé le 8 (janvier), une chose incroyable», a déclaré l’ancien président dans une vidéo rapportée par le site Metrópoles.
«Dans mon gouvernement, les gens ont appris ce qu’est la politique, ils ont appris à connaître les pouvoirs en place, ils ont commencé à apprécier la liberté», a ajouté l’ancien président.
Bolsonaro a également reconnu «quelques défaillances» au cours de son mandat, qui s’est achevé le 31 décembre : «En quatre ans, tous les jours étaient des lundis. A-t-il des trous ? Bien sûr qu’il le fait. Nous faisons des erreurs, donc nous en faisons aussi au gouvernement».
Dans ce discours, l’ancien dirigeant brésilien a tenté de se distancer des attaques du coup d’État, contrastant avec les discours de ses partisans, rapporte le journal «Folha de Sao Paulo».
Ces déclarations sont intervenues quelques jours après que le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a autorisé l’ouverture d’une enquête sur Bolsonaro pour incitation présumée au crime, à la suite d’une demande du ministère public.
Le ministère public considère que Bolsonaro a incité au crime en publiant sur ses réseaux sociaux une vidéo remettant en cause le résultat des élections après l’agression.
M. De Moraes a souligné que l’ancien président a eu à plusieurs reprises des comportements visés par d’autres enquêtes. En outre, le magistrat a également ouvert une enquête sur l’ancien ministre de la justice et de la sécurité nationale, Anderson Torres, et sur le gouverneur de Brasilia, Ibaneis Rocha, qui ont tous deux été démis de leurs fonctions.
Source: (EUROPA PRESS)






