Un tribunal biélorusse a ouvert mardi un procès contre la principale rivale du président Alexandre Loukachenko aux élections de 2020, Svetlana Tikhanovskaïa, et d’autres dirigeants de l’opposition pour une série de chefs d’accusation, dont celui de complot.
Le procès a débuté à Minsk sans la présence des cinq accusés. Outre Tikhanovskaya, les autorités biélorusses jugent également Maria Moroz, Pavel Latushko, Olga Kovalkova et Sergei Dilevski, qui sont liés au conseil d’opposition alternatif de Lukahenko.
Les avocats de plusieurs accusés ont demandé sans succès, lors de la première audience, l’interruption du procès, selon l’agence de presse officielle BelTA. Tikhanovskaya s’est plainte sur les médias sociaux d’avoir été accusée de plus de dix crimes, mais a rejeté la validité du procès.
«Il ne s’agit pas d’un procès, mais d’une vengeance politique de Loukachenko», a déclaré dans une vidéo le chef de l’opposition, en exil par crainte d’être arrêté après les élections controversées de 2020, entachées d’accusations de fraude par le régime.
«Le dictateur ne comprend pas que ce n’est pas moi qui est le problème, mais lui», a-t-elle déclaré. Elle a accusé le président de commettre toutes sortes d’abus, notamment des actes de torture et des exécutions extrajudiciaires, et de «mener le pays à la guerre» avec l’aide de son allié Vladimir Poutine.
Pour Tikhanovskaya, c’est «le dictateur Lukashenko» et ses alliés qui devraient se retrouver sur le banc des accusés. «Nous continuerons à nous battre pour que la Biélorussie bénéficie d’une véritable justice, que tous les prisonniers politiques soient libérés et que ceux qui ont commis des crimes contre la population aient à rendre des comptes», a-t-elle promis.
Source: (EUROPA PRESS)