![Asaduzzaman Khan, ministre de l'Intérieur du Bangladesh Asaduzzaman](https://www.news360.es/wp-content/uploads/2023/01/fotonoticia_20230119170416_1920-4.jpg)
Le ministre de l’Intérieur du Bangladesh, Asaduzzaman Khan, a déclaré jeudi que les allégations de Human Right Watch (HRW) contre le Bataillon de police armée du Bangladesh (APBn) concernant le harcèlement et les mauvais traitements infligés aux réfugiés rohingyas «ne sont pas fondées sur des faits».
«Les Rohingyas commettent des meurtres dans les camps et des agents de l’APBn y ont été déployés pour effectuer des travaux de routine. Ce que dit Human Rights Watch n’est pas fondé sur des faits», a déclaré M. Khan, ajoutant que l’ONG devrait «recueillir davantage d’informations» sur la situation actuelle, selon The Daily Star.
Cette décision intervient après que Shayna Bauchner, chercheuse de HRW pour l’Asie, a déclaré dans un communiqué que les abus de la police dans les camps de Cox’s Bazar «ont laissé les réfugiés rohingyas souffrir aux mains des forces mêmes qui sont censées les protéger».
«Les autorités bangladaises doivent immédiatement enquêter sur les allégations d’extorsion généralisée et de détention injuste par des officiers du bataillon de police armé et demander des comptes à tous les responsables», a déclaré M. Bauchner.
Le bataillon de police armé a pris en charge la sécurité dans les camps de Rohingyas en juillet 2020. Les réfugiés et les travailleurs humanitaires signalent que la sécurité s’est détériorée sous la supervision de l’APBn en raison de l’augmentation des abus de la police et des activités criminelles. Certains réfugiés allèguent également une collusion entre les responsables de l’APBn et les groupes armés et gangs opérant dans les camps.
La répression de l’APBn a exacerbé la peur et la vulnérabilité parmi le million de réfugiés rohingyas au Bangladesh, dont la plupart ont fui les atrocités de l’armée birmane fin 2017. Les abus de la police se sont intensifiés dans un contexte de restrictions de plus en plus coercitives des moyens de subsistance, de la circulation et de l’éducation dans les camps, notamment le harcèlement aux points de contrôle et la fermeture des écoles et des marchés communautaires, selon HRW.
Source: (EUROPA PRESS)