Seuls 4,71 % des électeurs inscrits avaient voté à 11 heures ce matin lors du second tour des élections législatives qui se tiennent en Tunisie ce dimanche, caractérisé par une apathie généralisée des électeurs et des critiques de plusieurs médias sur les obstacles présentés par les autorités pour couvrir les élections.
Le chef de la Haute Autorité indépendante pour les élections, Faruq Buaskar, a qualifié le taux de participation provisoire de «respectable» et a déclaré que le processus de vote se déroulait sans heurts et sans irrégularités notables, selon des propos rapportés par Mosaique FM.
Quelque 262 candidats, dont 34 femmes seulement, sont en lice pour 131 sièges dans une élection à laquelle seuls 11,2 % des électeurs inscrits ont participé au premier tour le mois dernier, sur fond d’appels à une réforme politique globale du système actuel imposé par le président Kais Saied.
Depuis juillet 2021, Saied a fait passer une série de mesures visant à réformer le système politique tunisien, notamment un référendum constitutionnel, approuvé au milieu des boycotts de l’opposition, qui renforce les pouvoirs de la présidence. L’opposition a dénoncé la dérive autoritaire du président et a exigé sa démission.
Dans ce contexte, Mosaique FM a dénoncé le fait que plusieurs photojournalistes et journalistes de plusieurs médias ont été gênés dans leur couverture des élections en se voyant interdire l’accès à certains bureaux de vote.
Samia Nasri, correspondante de la radio régionale Sabra, s’est plainte que les forces de sécurité l’aient empêchée de prendre des photos de plusieurs bureaux de vote dans les circonscriptions d’Ain Jalloula, Waslatia et Sbeija. Le journaliste Siham Hamdi de Radio Al Hayat a également fait état d’entraves dans les mêmes endroits.
Le chef adjoint de l’Autorité supérieure indépendante pour les élections, Maher al-Jedidi, a souligné dans des déclarations aux mêmes médias qu’il allait enquêter sur ces allégations.
Source: (EUROPA PRESS)